Sarah Alby, directrice de l’Académie du Climat : « Nous laissons les clés du pouvoir aux jeunes »

L’Académie du Climat : un lieu hybride et inédit pour accélérer la transition écologique en laissant les clés du pouvoir à la jeunesse.

Publié le |Mis à jour le |Pour information, cet article a été écrit il y a 2 ans.

Inaugurée le 15 septembre 2021 au cœur de Paris, l’Académie du Climat est un lieu entièrement dédié à la jeunesse et à la transition écologique. Un lieu hybride et inédit dont l’une des vocations est de trouver des solutions pour accélérer la transition écologique en laissant les clés du pouvoir à la jeunesse, explique Sarah Alby, directrice de l’Académie du Climat. 

En 2019, les jeunes du monde entier ont commencé à sécher l’école le vendredi pour investir la rue et marcher pour le climat. En France, les jeunes militants qui se mobilisent à travers le mouvement Youth For Climate formulent une requête très précise à l’attention de la Mairie de Paris : un lieu gratuit et public pour former et sensibiliser la jeunesse à la transition écologique. 

Deux ans plus tard, l’ancienne mairie du IVe arrondissement se transforme en Académie du Climat, qui a ouvert ses portes au public le 15 septembre dernier. Plus de 4 000 m2 répartis sur trois étages où plusieurs associations jeunesse donnent vie à des projets depuis déjà plusieurs mois. La devise de cette école pas comme les autres ? « Parlons peu, parlons climat ! ».

Sarah Alby, directrice de l’Académie du Climat, nous en dit plus sur la philosophie et les ambitions de ce lieu inédit. 

Quelles sont les ambitions de l’Académie du Climat et quelle tranche d’âge vise-t-elle en priorité ? 

Nous ciblons en priorité les 9-25 ans. Le but est de leur apporter des outils et des clés de réflexion pour appréhender la question de la transition écologique. Ces formations s’adressent à tous les jeunes, y compris ceux qui ne sont pas sensibilisés à ces enjeux.

L’Académie du Climat, c’est aussi un lieu qui rassemble tous les acteurs qui œuvrent pour la transition écologique : les individus comme les associations ou les entreprises. L’idée est de créer des passerelles entre ces mondes, d’exploiter le panel de solutions à notre disposition ou de les inventer pour accélérer cette transition.

Le premier rendez-vous de grande envergure de l’Académie, « COP ou pas COP », se tient actuellement jusqu’à vendredi. En quoi reflète-t-il la philosophie du lieu ? 

Il s’agit d’un grand appel à résidence ouvert à toutes et à tous pendant toute la durée de la COP26, au cours duquel on peut venir travailler, débattre, discuter, participer à un atelier, etc. La conférence de Glasgow nous a semblé le moment idéal pour montrer au grand public le travail qui a été accompli à l’Académie au cours de ces derniers mois. 

« COP ou pas COP » est l’exemple parfait de la dynamique et de l’esprit que l’on veut insuffler à l’Académie du Climat : mettre à disposition des jeunes un lieu qui leur permettent de se former d’apprendre un métier ou de construire un projet.

Nous ne sommes pas là pour leur dicter la marche à suivre, mais pour les accompagner et leur donner carte blanche dans l’organisation : programmation des films projetés, programmation des ateliers, choix des invités pour les tables rondes. Ce sont eux qui ont tout pris en main !

Quels sont les prochains projets qui verront le jour au sein de l’Académie ?

Nous prévoyons d’ouvrir l’Académie aux adultes qui souhaitent se reconvertir à des professions en lien avec la transition écologique à l’horizon 2022. Nos futurs projets s’articuleront également autour d’une ambition qui nous est chère : celle de faire tomber les barrières entre les lieux de pouvoir et les citoyens.

Pour la petite anecdote, les locaux de l’ancienne mairie qui abritent désormais l’Académie du Climat, possèdent un bâtiment avec un escalier d’honneur qui mène aux salles « nobles », mais qui donne aussi directement côté rue, sur la place Baudoyer, elle-même située à quelques pas de l’Hôtel de Ville. C’est un symbole fort ! 

On sait que l’emplacement de l’Académie peut impressionner un peu au départ. Certains jeunes peuvent hésitent à pousser la porte. Mais quand ils comprennent qu’ils peuvent s’affaler dans les canapés, investir la buvette et découvrent un lieu institutionnel redécoré avec du mobilier moderne et écologique, ils sont vite rassurés. 

Ce modèle hybride que nous avons développé au sein de l’Académie a été pensé pour donner les clés du pouvoir aux jeunes, en les aidant à s’approprier l’endroit. Et quoi de plus beau qu’une mairie d’arrondissement pour incarner le pouvoir ?

(ETX Daily Up)

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