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Pôle Emploi détaille son plan pour renforcer les contrôles des demandeurs d'emploi

Une agence Pôle emploi parisienne.
Une agence Pôle emploi parisienne. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, estime que «le plein-emploi est un objectif souhaitable et atteignable».

Emmanuel Macron l'avait annoncé en novembre: le gouvernement souhaite que Pôle emploi muscle les contrôles des demandeurs d'emploi, alors que la reprise économique a engendré des pénuries de main-d’œuvre dans certains secteurs économiques. Interrogé par Le Parisien, Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, a précisé comment les agents devraient s'y prendre pour atteindre cet objectif.

Concrètement, la ministre du Travail Élisabeth Borne demande à Pôle Emploi d'augmenter de 25% le nombre de contrôles réalisés au cours de l'année 2022, «c’est-à-dire de réaliser 250.000 contrôles, notamment dans les six prochains mois», précise Jean Bassères. Le tout, à effectif constant de contrôleurs. Pour ce faire, Pôle Emploi va, au cours de ses contrôles, examiner une période de recherche d'emploi plus restreinte. Alors que cette durée était auparavant de douze mois, et permettait au demandeur d'emploi de prouver qu'il avait fait des démarches actives au cours de l'année écoulée, cette période sera désormais restreinte aux trois mois qui précèdent le contrôle.

Si la vérification effectuée par Pôle emploi ne permet pas de démontrer que le demandeur d'emploi est en recherche «active», celui-ci va s'exposer à des sanctions dès le premier manquement. Celles-ci vont jusqu'à la radiation du demandeur d'emploi et à la suppression de son allocation.

Contrôles en partie aléatoire

Les contrôles devraient également se concentrer sur les personnes qui cherchent un travail dans un secteur «en tension», et donc plus susceptible de recruter facilement. «Mais il pourra aussi y avoir des demandeurs d'emploi dont la situation est signalée par une agence. Par exemple, si un agent a préparé un demandeur d'emploi à postuler à une offre et qu'il ne va pas à l'entretien, sans justification, le conseiller peut faire un signalement pour effectuer un contrôle», indique en outre Jean Bassères. Il précise qu'une partie des contrôles seront enfin réalisés de façon aléatoire.

«Le plein-emploi est un objectif souhaitable et atteignable», affirme Jean Bassères, pour qui ce contexte est une «opportunité» pour les chômeurs de longue durée, qui ont généralement plus de mal à retrouver un emploi. Selon un baromètre publié en novembre par bpifrance et l'institut Rexecode, 4 petites et moyennes entreprises (TPE-PME) sur 5 ont fait face à des difficultés de recrutement au cours des douze mois précédents. Ces tensions concernent en premier lieu les emplois qui demandent un faible niveau de formation initiale.

Parallèlement au renforcement du contrôle des demandeurs d'emploi, le gouvernement entend aussi manier la carotte et appelle les entreprises à renforcer l'attractivité des postes qu'elles proposent, notamment sur le plan salarial. Le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, affirme que le message est reçu par les entreprises et que «beaucoup d'entreprises augmenteront les salaires» en 2022.


À VOIR AUSSI - Dans quels cas l'allocation chômage sera-t-elle suspendue? Elisabeth Borne répondait (10 novembre 2021)

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164 commentaires
  • Le Mur d'Hadrien

    le

    Jean Bassères, Haut-Fonctionnaire, n'a pas travaillé 1 heure de sa vie dans une Entreprise Privée et n'a donc jamais été exposé à ce qui s'appelle la concurrence et l'obligation de performance ! Il est donc complètement illégitime pour décider ce qui doit être, ou pas, mis en oeuvre concrnant les salariés du Privé ayant perdu leur emploi. Rappelons que le chômage ne touche que les salariés du Privé !

  • 2323119 (profil non modéré)

    le

    en voilà une bonne nouvelle ENFIN mais peut mieux faire

  • PasEssentiel

    le

    Une blague. Mais en avril, les intermittents et autres permittents… un peu plus de 2.000 000 de personnes savent déjà quoi faire. Ils ne voteront pas pour celui qui est responsable de tous leurs tourments… Par ailleurs il s’agit d’une ASSURANCE chômage… ce qui signifie que si il y a des Droits aujourd’hui, il y a eu des COTISATIONS hier & précédemment. Sans COTISATION, pas de DROITS, ne l’oubliez jamais avant de commenter n’importe quoi …

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