KENYA : l’expertise égyptienne pour renforcer l’accès à l’eau face à la sécheresse

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KENYA : l’expertise égyptienne pour renforcer l’accès à l’eau face à la sécheresse ©Ministère kenyan de l'Eau

Outre la Déclaration de Nairobi, le Sommet africain sur le climat qui s’est refermé le 6 septembre 2023 au Kenya aura permis de renforcer les relations interétatiques, notamment dans le secteur de l’eau. Ainsi, l’Égypte apportera son expertise au pays de William Ruto dans la mise en œuvre d’un nouveau projet hydraulique qui portera notamment sur la construction de 10 bassins d’eau dans les zones arides et semi-arides.

Le Kenya veut remporter la partie contre la sécheresse. Le gouvernement kenyan a signé le 4 septembre 2023, en marge du Sommet africain sur le climat, un accord de partenariat avec les autorités égyptiennes. Le pays des pharaons accompagnera le Kenya dans la mise en œuvre d’un projet hydraulique portant sur « la construction de 10 bassins d’eau, 10 puits d’eau souterraine et d’une ferme modèle d’environ 40,5 hectares dans les zones arides et semi-arides (Asal), ainsi que dans la région du lac Victoria », explique Alice Wahome, la secrétaire de cabinet du ministère kenyan de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Irrigation. Les Asal représentent 89 % du territoire kenyan et abrite 38 % de la population du pays.

Les futures installations devraient renforcer l’approvisionnement en eau des exploitants agricoles, améliorant la sécurité alimentaire des populations aujourd’hui fragilisées. Dans ce pays de la corne de l’Afrique, 6 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire.

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Outre l’amélioration de l’accès à l’eau, l’augmentation de la superficie des terres irriguées au Kenya permettra de stimuler la production agricole. Estimée actuellement à environ 271 140 hectares, l’ambition des autorités kenyanes est de porter cette superficie à plus de 526 091 hectares au cours des deux prochaines années.

Au vu de son expertise dans la mise en œuvre de projets hydrauliques et sa connaissance des effets de la sécheresse pour y être confrontée, l’Égypte formera également des cadres kenyans à la gestion des ressources en eau et à l’irrigation. Ils suivront cette formation au Centre africain pour l’eau et l’adaptation au climat et le diplôme en ressources hydriques de la faculté d’ingénierie de l’université du Caire.

Inès Magoum

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