Un nouveau record d’abstention semble se profiler pour le scrutin présidentiel des 10 et 24 avril. Sortie du Covid-19, vacances scolaires, guerre en Ukraine… rien ne semble favorable à la mobilisation citoyenne. De fausses raisons pour les observateurs de la vie politique française qui pointent, depuis plusieurs échéances électorales, un mal bien plus profond : une crise démocratique au sein de laquelle les citoyens n’ont plus confiance dans les institutions ni dans leurs représentants. Ce constat est encore plus criant en Seine-Saint-Denis, où les habitants désertent les isoloirs, faute d’avoir été entendus par les élus de la République. Pour preuve, le taux de participation du département avoisinait les 26 % aux dernières municipales.
Elus « nouvelle génération »
Le « 93 » serait donc perdu à tout éveil citoyen. Tout le département ? Non ! Une ville dans le sud de celui-ci – ou plutôt une île – croit toujours dans le collectif, même quand il est institutionnalisé. Car à L’Ile-Saint-Denis, les taux de participation aux élections ne faiblissent pas : 60 % au dernier scrutin municipal et 70 % pour les précédentes élections présidentielles. « Nous sommes fiers de la participation aux urnes de nos concitoyens car elle reflète leur état d’esprit », commente dans un large sourire Mohamed Gnabaly, le maire (SE).
Cette réussite serait-elle l’œuvre d’un seul homme ? Il faut reconnaître que
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Gazette des Communes