L'isolement, fléau du grand âge

Notre rapport aux personnes âgées serait, selon le Premier ministre, en déplacement à Autun à la fin du mois fin septembre autour du grand âge, un "marqueur de la solidarité dans nos sociétés"… Que dire des lors de ce marqueur quand la crise sanitaire a révélé parfois de manière cruelle, l’abandon dont nos ainés ont pu être victimes ? 

Une "mort sociale" ? 

En France, selon le dernier baromètre des Petits Frères des pauvres, 530 000 personnes âgées de plus de 60 ans sont en état de mort sociale. Elles ne parlent à personne, ni à un membre de leur famille, ni à leur voisin, ni à des proches. Et cette pauvreté relationnelle est le terreau de la perte d’autonomie. Si, sur le terrain, des réseaux de prise en charge se tissent, et des bénévoles, de plus en plus jeunes, affluent. Les pouvoir publics sont accusés d’attentisme par les associatifs. En 2050, nous compterons plus de 4 millions de seniors en perte d’autonomie. Pourtant, la Loi dépendance, promise durant le mandant d’Emmanuel Macron, se fait toujours attendre.

Que dit cet isolement de notre rapport à l’autre dans nos communautés ? Pourquoi cet enjeu du grand âge, absolument politique, interroge la dimension productiviste de nos sociétés modernes ? Comment changer de regard sur la vieillesse et nos aînés ? 

Pour en savoir plus

• L'enquête des Petits Frères des pauvres sur l'isolement social des personnes âgées en France
• Loi grand âge : qui va s'occuper des boomers ? Article et dossier de Libération 
• Brigitte Bourguignon : « Améliorer l’attractivité des métiers de l’autonomie », interview de la ministre déléguée à l'autonomie, Brigitte Bourguignon, dans La Croix
• Consulter le site de Vieillir Vivant ! laboratoire de recherche et de création sur le vieillissement