Deeptech : le gouvernement engage 500 millions de plus dans son plan de soutien

Les ministres de l'Industrie et de la Recherche ont annoncé l'extension des aides au développement de start-up issues de la recherche et des laboratoires d'innovation, pilotées par Bpifrance et l'ANR.

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Deeptech : le gouvernement engage 500 millions de plus dans son plan de soutien
Sylvie Retailleau et Roland Lescure, le 9 janvier 2023.

Le gouvernement a annoncé un investissement supplémentaire de 500 millions d'euros dans le plan Deeptech, dans le cadre plus large de France 2030, pour "faire émerger davantage de start-up issues de la recherche". Ce plan, lancé en 2019, a pour ambition de faire naître plus de 500 start-up deeptech par an et 100 licornes à horizon 2030, notamment dans les secteurs de la transition écologique et énergétique, la santé, les matériaux innovants et le numérique. En 2022, des crédits supplémentaires avaient été débloqués pour l'industrialisation des technologies de rupture.

Pas suffisant pour le gouvernement

250 start-up deeptech ont été créées en 2021. "Toutefois, l’ambition de la France en matière d’innovation nécessite le passage d’une vitesse supplémentaire. Le réflexe de l’innovation derrière chaque découverte scientifique n’est pas encore systématique, et le flux création de start-up issues de la recherche reste en retrait de son plein potentiel. À titre de comparaison, une entreprise est issue de la recherche tous les 51 millions de dollars de dépense académique aux USA contre 94 millions de dollars en France", note le gouvernement.

En déplacement en Moselle et en Meurthe-et-Moselle le 9 janvier, les ministres de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau et de l'Industrie Roland Lescure ont détaillé les trois piliers du plan renforcé.

Pôles universitaires, subventions et appels à projets

Primo, la création de 25 pôles universitaires d'innovation (PUI) sur le modèle des cinq pôles pilotes créés fin 2021 (Normandie Université, Clermont Auvergne Université, Sorbonne Université, Université de Strasbourg, Université de Montpellier), pour favoriser la proximité entre les équipes de recherche et une gouvernance de l'innovation, dans le but d'augmenter le flux de projets et d'en améliorer le taux de conversion. 160 millions d'euros seront mobilisés à cet effet.

Secundo, un apport supplémentaire de 65 millions d'euros aux projets existants (concours d'innovation i-Lab, bourse French Tech Emergence, Aide au développement deeptech, bourse French Tech Lab). Bpifrance va lancer courant 2023 la Bourse French Tech Emergence Lab, une nouvelle aide sous forme de subvention à destination des projets de création start-up deeptech issus de laboratoires de la recherche publique, qui sera dotée de 20 millions d'euros. Les subventions seront plafonnées à 120 000 euros, et distribuées en lien avec les PUI. Le budget du concours i-Lab, tremplin pour les start-up industrielles en phase d'amorçage, va augmenter de 10 millions d'euros par an.

Tertio, l'investissement de 275 millions d’euros dans les 17 projets retenus dans le cadre de l’appel à projets "Maturation/Pré-maturation" (accompagnement de projets d’innovation portés par les établissements d’enseignement supérieur et de recherche). Parmi les projets sélectionnés figurent des initiatives dans la santé, les carburants durables, l'agriculture et l'alimentation, l'intelligence artificielle, la décarbonation, le recyclage, la 5G, le quantique et la culture.

Un fonds de 100 millions d'euros

Ces trois actions seront pilotées par Bpifrance et l'Agence nationale de la recherche (ANR). En complément, la création d’un fonds dédié à la deeptech et doté de 100 millions d’euros permettra à l’État de soutenir les start-up en fonds propres à différents stades de développement.

La France compte désormais 2500 start-up deeptech en France, ce qui représente 8% du nombre total de start-up. En 2022, elles ont levé 28% du total des fonds levés par la French Tech, et ont créé 47 000 nouveaux emplois, selon les chiffres du gouvernement.

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