PLFSS 2022 : L’État s’engage pour le grand âge et l’autonomie à hauteur de 400 millions d’euros

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PLFSS 2022 : L’État s’engage pour le grand âge et l’autonomie à hauteur de 400 millions d’euros
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Jeudi 23 septembre 2021, Jean Castex a annoncé des mesures gouvernementales, en faveur de l’accompagnement des personnes âgées et de celles handicapées, qui ont besoin d’être soutenues dans leur autonomie.

S’exprimant depuis Autun dans la Saône-et-Loire, le Premier ministre a indiqué que le secteur du grand âge et de l’autonomie était majeur, « sans doute l’un des défis collectifs les plus importants que nous avons ensemble à relever ».

C’est donc un investissement de plus de 400 millions d’euros qui est consacré par l’État pour l’autonomie et le maintien à domicile dès 2022. Son financement est déjà assuré, rassure le Premier ministre : lui seront affectées des ressources propres, complétées par 0,15 points de CSG.

L'attention que l’on porte à l'autonomie, au handicap, à la dépendance, que les effets de l'âge ou de la maladie ou d'autres raisons génèrent, est sans doute le marqueur le plus sûr de la solidarité de la société.

Une prise de conscience du besoin d’investir dans l’autonomie

Ce que nos concitoyens attendent de nous c’est bien sûr, d’abord, de gérer la crise absolument inédite et très forte que nous avons vécue, y compris les conséquences économiques ; mais c’est aussi je crois de savoir en tirer des conséquences plus structurelles. La crise a cette vertu de nous ouvrir les yeux.

Jean Castex a ainsi indiqué qu’il fallait investir, et que le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022, qui est présenté ce vendredi 24 septembre, en porterait la trace.

Pour l’Exécutif, il est primordial d’investir dans l’attractivité de notre système de retraite : « il faut recruter, et l’on n’attire pas les mouches avec le vinaigre ». Pour les EHPAD, le Premier ministre a rappelé que des mesures de revalorisation salariale inédites ont été prises, à hauteur de 1,5 milliard d’euros. 2,1 milliards d’euros sont également consacrés au volet investissement dans ces établissements.

Il a également été rappelé que la population française vieillissait, et qu’il fallait anticiper ces évènements pour mieux les accompagner. Une cinquième branche de la Sécurité sociale, consacrée à la politique de l’autonomie, a ainsi été créée, pour que la Sécurité sociale puisse prendre en compte ces risques nouveaux.

Un habitant sur 10 en France aujourd’hui a plus de 75 ans. En 2050, ce sera un habitant sur 6. Il vaut mieux se préparer à tout cela.

Des mesures pour favoriser l’aide à domicile partout sur le territoire

Le premier axe politique majeur pour le Gouvernement est de permettre le maintien à domicile le plus longtemps possible partout sur le territoire. Il y a 9 000 services d’aide à domicile aujourd’hui, 800 000 personnes prises en charge par ces derniers. 20 % des postes d’aide à domicile sont aujourd’hui vacants, et plus de 20 % des départements connaissent des difficultés pour couvrir intégralement leur territoire d’une offre à domicile.

Pour cette branche, il est donc prévu, dès le 1er octobre 2022, que les 200 000 professionnels des services d’accompagnement et de soin de la branche d’aide à domicile voient leur salaire augmenté, de l’ordre de 15 %, dans le cadre d’un avenant 43, qui a été négocié par les partenaires sociaux.

En plus, afin de garantir un financement public minimum pour tous les services à domicile, et pour faciliter leur déploiement, un tarif plancher de 22 euros par heure d’intervention effectuée au titre de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou de la prestation de compensation du handicap (PCH) sera fixé dès 2022, une mesure représentant 240 millions d’euros pour l’État.

Une enveloppe de 130 millions d’euros est également programmée dans le PLFSS 2022 afin de soutenir les services de soins infirmiers à domicile, qui par cette nouvelle rémunération pourront intervenir davantage auprès des personnes âgées ou bien en situation de handicap.

Enfin, 10 millions d’euros seront dégagés dans le PLFSS 2022 pour soulager les familles de certaines charges administratives liées à la coordination des différents professionnels intervenant pour leur proche : « ce sont aux services de se coordonner, pas aux familles de coordonner les services ».

Une prise en charge en EHPAD subsidiaire et plus qualitative

Jean Castex a indiqué qu’investir dans le domicile était deux fois gagnant : pour les finances publiques et pour les personnes en manque d’autonomie. Toutefois, parmi ces dernières, certaines ne peuvent pas rester à domicile et doivent être hébergées en EHPAD. Le Gouvernement souhaite améliorer la qualité de la prise en charge dans ces établissements, et les médicaliser davantage, en renforçant la présence des médecins et infirmiers dans ces lieux.

L’EHPAD de demain, puisqu’on veut maintenir les gens à domicile, accueillera des gens dans des situations d’autonomie beaucoup plus faible. Donc il faut renforcer le niveau de présences des soignants.

En ce sens, des financements sont prévus dans le PLFSS 2022 afin de recruter, d’ici 5 ans, 10 000 personnels soignants supplémentaires dans ces établissements.

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