« L’argent public ne doit pas être payé deux fois. » La maxime est un classique des agents et des élus engagés pour plus de logiciels libres dans les collectivités. Le message est clair : si un acteur public de quelque sorte paye pour l’invention ou l’amélioration d’un outil numérique, pourquoi donc un autre, situé à l’autre bout de la France, dépenserait-il de l’argent pour un outil comparable, voire identique ?
Une logique de « commun » qui ne doit pas être confondue avec la gratuité. Pour certains interlocuteurs du logiciel libre, cette confusion entretient une mauvaise considération du numérique libre par les administrations. Comme si l’on pouvait le maltraiter car son accès est gratuit. La liberté gagnée face aux éditeurs a pourtant un coût. Et il peut être élevé si la démarche n’a pas été rationalisée.
D’utilisateur à producteur
Introduire des logiciels libres dans une collectivité demande en effet de la méthode. « C’est souvent moins confortable qu’une solution achetée sur une étagère à un éditeur », indique Emmanuel Chopot, DSI de La Roche-sur-Yon agglo (13 communes, 97 000 hab., Vendée). Pour chaque cas d’usage, l’interco s’impose de vérifier l’existence d’une solution libre référencée sur le socle interministériel des logiciels libres, un PDF mis à jour par la Dinum et disponible sur « communs.numerique.gouv.fr ».
« Lorsque c’est le cas, nous regardons aussi qui est derrière le projet. Est-ce que cela semble fiable ? Le projet est-il bien documenté ? Avons-nous des partenaires qui maîtrisent ces logiciels ? On cherche à se rassurer, car le logiciel libre a
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