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Pour gagner des clients, la station des Orres mise sur le ski « indoor » et… le ski virtuel

Alors que la Cour des comptes vient d’épingler les stations de ski françaises pour leur trop forte dépendance au ski alpin, la station des Orres, dans les Hautes-Alpes, mise sur la diversification de ses activités.

Par  (Grenoble, correspondance)

Publié le 21 février 2024 à 10h26, modifié le 21 février 2024 à 12h23

Temps de Lecture 2 min.

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« Serre plus à droite, bien face à la pente, le chasse-neige ! » Dans la station des Orres, les élèves juchés sur leurs skis écoutent attentivement les consignes du moniteur et se laissent glisser sur la pente. Rien de plus banal, jusque-là, dans la station de ski des Hautes-Alpes. Sauf qu’ils ne dévalent pas l’une des trente-six pistes du domaine skiable, mais un tapis synthétique qui roule à l’infini, entre quatre murs. Plus précisément, à l’intérieur du Pôle sport innovation, un bâtiment de 1 100 mètres carrés sur deux étages flambant neuf, installé sur le front de neige de la station.

Voir aussi le grand format : Montagne : la fin de l’or blanc

Le tapis de ski inclinable, de huit mètres sur dix, est l’un des équipements phares de ce nouveau complexe « indoor » (en intérieur). « C’est un outil exceptionnel pour s’entraîner, pour tous les niveaux », s’enthousiasme Sébastien Aubert, le directeur de l’école de ski des Orres. Pour recréer l’expérience du ski, des formes géométriques et colorées, projetées sur le tapis, font office de piste à suivre et de poteaux à contourner, une captation et un écran géant permettent de se regarder skier en instantané. Dans une salle à l’étage, cinq simulateurs permettent aussi, à l’aide de casques de réalité virtuelle diffusant des images enregistrées par drone dans la région, de « tester » le VTT, le parapente, le canoë… et même le ski alpin.

Alors que la Cour des comptes vient d’épingler, le 6 février, les stations de ski françaises pour leur trop forte dépendance au ski alpin, la station des Orres mise gros sur la diversification de ses activités : 5,2 millions d’euros, dont la moitié de subventions, ont été alloués à ce site. La station ne fait pourtant pas partie des moins bien loties, avec un point culminant à plus de 2 700 mètres, une orientation nord-est plutôt favorable à l’enneigement et un parc de 275 canons et perches pour la neige artificielle.

« Selon les études scientifiques, on skiera toujours aux Orres en 2050. Mais on ne veut pas se reposer sur cet acquis, le modèle économique des stations est en train d’évoluer », explique Pierre Vollaire, maire des Orres et vice-président de l’Association nationale des maires des stations de montagne. « On n’a pas trouvé d’équivalent au ski alpin en termes de valeur ajoutée », reconnaît l’édile, la station générant encore 90 % de son chiffre d’affaires autour du ski alpin, malgré la progression de l’activité estivale, notamment grâce au VTT.

Frein culturel

Les tapis de ski indoor comme celui des Orres sont encore peu nombreux en France, et leur usage est plutôt l’apanage des entraînements des clubs de ski et des professionnels. « On est à l’aube d’un changement à ce niveau-là, l’engouement est présent », assure Denis Dumax-Baudron, directeur technique de Ski Indoor 4810, l’entreprise qui a développé ce tapis de ski et a déjà installé le même équipement à Passy, en Haute-Savoie, mais aussi à Nîmes, dans le Gard.

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