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En chiffres

La croissance de l'emploi salarié ralentit mais efface les effets de la crise

Les effectifs salariés ont progressé de 0,5 % dans le privé au troisième trimestre, contre 0,8 % et 1,4 % aux premier et deuxième, selon l'Insee. Malgré ce ralentissement, ils dépassent ceux d'avant crise de 186.000.

Fin septembre, la construction comptait 63.000 emplois de plus qu'avant la crise.
Fin septembre, la construction comptait 63.000 emplois de plus qu'avant la crise. (LOIC VENANCE/AFP)

Par Alain Ruello

Publié le 5 nov. 2021 à 11:09Mis à jour le 5 nov. 2021 à 16:47

Un peu moins fort mais quand même plus fort qu'attendu. L'emploi salarié privé a progressé de 0,5 % au troisième trimestre, soit 96.100 postes supplémentaires, selon une estimation provisoire de l'Insee publiée ce vendredi. Cette hausse, la troisième consécutive, fait plus qu'effacer les effets de la crise puisque l'économie française a gagné fin septembre 186.000 emplois privés par rapport à la fin de 2019, pour atteindre un total de 19,9 millions.

Elle marque néanmoins le pas par rapport aux deux précédentes (+0,8 % et +1,4 % aux premier et deuxième trimestres respectivement), conformément à la tendance envisagée par l'Insee dans sa note de conjoncture de début octobre . Avec toutefois une révision notable dans les chiffres : en attendant de connaître la photographie définitive, le 8 décembre, ce sont 40.000 postes de plus qui ont été créés en net entre juillet et septembre puisque l'anticipation d'alors portait sur +56.000 emplois salariés sur la période, quasiment exclusivement privés. Pour les trois derniers mois de l'année, l'institut statistique en attend 20.000 de plus, là encore totalement hors champ public.

Tendance toujours à la hausse

La tendance reste orientée à la hausse même si la pente perd de sa force. Dans le détail, les effectifs dans l'intérim ont continué à progresser de juillet à septembre (+11.200), de même que ceux du tertiaire marchand ou de l'industrie hors travail temporaire (+86.400 et +4.600 respectivement). Ils se sont stabilisés dans la construction et dans le tertiaire non marchand.

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L'Insee prévoit que le taux de chômage mesuré au sens sur Bureau international du travail sera de 7,6 % au troisième trimestre, au plus bas depuis l'automne 2008 . C'est l'effet des très fortes créations d'emplois, 490.000 de plus que fin septembre 2020, et d'une progression de la population active moins forte. Signe supplémentaire de la bonne santé de l'économie, et avec elle du marché de l'emploi, l'activité partielle ne concernait plus « que » 520.000 personnes en septembre, contre 500.000 en août, après avoir dépassé les 8 millions en avril 2020.

Selon le ministère du Travail, le recours à ce dispositif a poursuivi sa baisse dans les secteurs de services les plus touchés par la crise, de 26 % par exemple dans l'hôtellerie-restauration. Il a en revanche progressé dans l'industrie ce qui pourrait être lié en partie au retour des salariés après leurs congés d'été.

Avec 180.000 salariés concernés en juillet (chiffre le plus récent disponible), contre 220.000 en juin, l'activité partielle de longue durée, ou APLD, poursuit sa baisse mais représente une part beaucoup plus importante rapportée à l'ensemble des salariés en activité partielle. A cela deux raisons. Le recours à l'AP de droit commun a diminué beaucoup plus vite dans les secteurs qui ont subi les restrictions sanitaires que dans ceux qui sont confrontés à des difficultés plus durables, et donc éligibles à l'APLD. Par ailleurs, certaines entreprises ont pu basculer vers l'APLD pour bénéficier de taux de prise en charge des salaires désormais plus favorables.

« C'est notamment le cas dans l'hébergement-restauration où plus de 8.000 salariés seraient couverts par ce dispositif en juillet, contre moins de 5.000 en juin », estime le ministère.

Alain Ruello

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