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Communiqué de presse

Entre 170 000 et 200 000 recrutements de cadres attendus en 2020, une baisse historique

Publié le

15

oct. 2020

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Dans un contexte inédit de crise économique et face à un marché du travail chamboulé, l’Apec a interrogé les entreprises sur leurs intentions de recrutements pour le dernier trimestre 2020. Alors que l’on enregistrait un niveau record de 281 300 embauches de cadres en 2019, l’année 2020 devrait se solder par un volume de recrutements compris entre 170 000 et 200 000, dont 40 000 recrutements attendus sur la fin d'année, soit une baisse historique de 30 à 40 % (vs 2019).

Impact des crises sur les recrutements de cadres.jpg

La crise que nous vivons a plongé l’économie dans une profonde récession. La période de confinement a mis à l’arrêt des secteurs entiers de l’économie et a stoppé les investissements des entreprises. Les TPE-PME ont été touchées plus intensément que les autres. Face à l’urgence, l’Apec est mobilisée pour les accompagner dans leurs recrutements de cadres, mais aussi garder le contact avec celles qui dans le contexte actuel ne recrutent plus, pour préparer avec elles, la reprise et aider aux mobilités internes de leurs compétences.

Gilles Gateau, directeur général de l’Apec.

Un ralentissement des embauches depuis le confinement

Interrogées en septembre dernier, les entreprises se déclaraient pour la moitié dans l’incapacité d’anticiper leur niveau d’activité pour la fin d’année. Pour cause, si on analyse le niveau des offres d’emploi publiées sur apec.fr, on constate un recul de 33 % entre janvier à septembre 2020 par rapport à la même période en 2019, le niveau le plus bas étant atteint en avril 2020, en plein confinement, avec 62 % d’offres d’emploi cadres en moins par rapport à 2019. 

Le contexte économique et social.jpg

Des intentions d’embauches inégales qui s’accompagnent toujours de difficultés de recrutement

Alors que la moitié des grandes entreprises envisagent d’embaucher au moins 1 cadre au 4è trimestre, seuls 5% des TPE et 15 % des PME affichent des intentions de recrutement. Ces prévisions hétérogènes s’expliquent notamment par la difficulté des entreprises à retrouver leur niveau d’activité, en dépit de la reprise amorcée depuis le déconfinement. En outre, leur manque de visibilité d’ici la fin de l’année accentue le climat d’incertitude ambiant, qui pourrait s’amplifier en fonction des futures annonces de mesures sanitaires.  

Sur les 40 000 embauches attendues au dernier trimestre, on retrouve dans le peloton de tête des secteurs les plus recruteurs, les services à forte « valeur ajoutée »* (17 % de ces entreprises prévoient de recruter au moins 1 cadre), suivis des entreprises industrielles (8%), de la construction (7%) et enfin du commerce (4%). Les fonctions les plus demandées, restent sans surprise les profils commerciaux (31%), recherchés pour développer et relancer l’activité des entreprises, les professionnels de l’informatique (25%) et les fonctions étude-recherche R&D (21%).

Par ailleurs, on constate que les entreprises qui souhaitent recruter craignent toujours des difficultés dans leur recherche, ce qui pourrait les fragiliser davantage : au global, 58 % d’entre elles pensent que leurs recrutements seront difficiles : « Dans ce climat d’incertitude, certaines entreprises prévoient des recrutements et anticipent des difficultés à trouver des candidats et des candidates qui correspondent à leur besoin. En effet, structurellement, des compétences restent difficiles à trouver, dans le numérique, les études R&D, etc.. Par ailleurs, la conjoncture peut également accentuer ces freins : les entreprises pourraient être confrontées à un ralentissement des mobilités avec des cadres en poste plus frileux à bouger », explique Gilles Gateau.

* les activités informatiques, l’ingénierie R&D, le conseil, la banque-assurance, la communication-média et les activités juridiques et comptables.
 

Des cadres inquiets malgré des envies de changement qui perdurent

3 cadres en poste sur 10 se déclarent inquiets pour la sécurité de leur emploi et 7 sur 10 estiment que retrouver un emploi équivalent en cas de licenciement serait difficile, les plus de 55 ans ayant la plus forte appréhension

Des cadres inquiets pour la sécurité de leur emploi.jpg

 

Pour autant cette période ne semble pas avoir freiné les velléités de changement des cadres, 13 % ont l’intention d’entreprendre une démarche pour changer d’entreprise dans les 3 mois, parmi eux 16 % des moins de 35 ans,14 % des 35-54 ans et seulement 8 % des plus de 55 ans.

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