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Les données de santé : d’où viennent-elles, à quoi servent-elles ?

[CONTENU PARTENAIRE] La pandémie a mis sous les feux de l’actualité ce domaine d’étude plutôt discret, avec au jour le jour, l’annonce du nombre de cas, l’étude des traitements possibles, l’estimation des tests et vaccins à prévoir… Nous avons exploré ce domaine en rencontrant Jean-Marc Aubert, Président de IQVIA France. A la croisée de 2 univers, la santé et les nouvelles technologies, IQVIA est l’expert des données de santé depuis plus de 50 ans dans 140 pays.

Quels sont les enjeux et les défis du secteur du traitement et analyse des données médicales aujourd’hui ?

La crise sanitaire illustre parfaitement la vocation première des données de santé pour l’amélioration des systèmes de santé : montée en puissance des tests, compréhension de la dynamique épidémique, identification des clusters et des populations à risque, évaluation des traitements, comparaison entre pays ou régions, et surtout, développement des vaccins dans des délais sans précédent, tous ces éléments constitutifs de la lutte contre la pandémie ont été rendus possible grâce à l’analyse des données de santé.

IQVIA participe à plus de 70% des essais cliniques et tests de traitements depuis le début de la pandémie. Nous avons été également amenés à traiter des données pour mesurer la santé et les pathologies connexes dues au confinement. Nous travaillons avec le Réseau Sentinelles (Santé public et INSERM) qui traque les infections et plus largement travaille sur l’épidémiologie. Avec eux, nous avons fait les estimations du nombre de tests à commander par le Gouvernement en récoltant les données auprès des cabinets médicaux, il s’agissait de faire la part des choses entre les états grippaux et les cas de Covid.

Au-delà de l’actualité, les données dites de « vie réelle » (c’est-à-dire collectée au cours des soins chez le médecin, dans des conditions forcément un peu différentes de celles d’un essai clinique) permettent de mieux apprécier l’efficacité réelle des traitements. Sans ces données en vie réelle, nous n’aurions pas eu d’information par exemple sur le Mediator.

Dans les années 80-90, les données étaient utilisées essentiellement pour analyser la valeur des produits et les risques associés, au cours des « essais cliniques ». Leur utilisation s’est beaucoup diversifiée et l’analyse des données de « vie réelle » permet de véritables avancées pour les systèmes de santé.

Quelles sont les tendances et évolutions dans le domaine des données de santé ?

Historiquement, les données venaient des pharmacies car elles sont plus structurées – dorénavant elles proviennent aussi des médecins et des hôpitaux (privés et publics). Les demandes d’analyse de data proviennent à 80 % de l’industrie de la santé et des producteurs de dispositifs médicaux mais pas uniquement. Nos données servent aussi par exemple à réguler le marché de la santé (fixation des prix des médicaments par les autorités de santé). Leur usage va croissant et il y a de plus en plus de sources différentes de données. La collecte est donc plus complexe, l’analyse et l’interprétation deviennent plus pointues, ce sont autant de challenges à relever.

Qui dit plus de sources de données, dit amélioration des études et des analyses mais aussi complexité grandissante de la collecte et des exigences pour respecter les droits des patients. La quantité de données évolue plus vite que les capacités des machines à les traiter. Notre challenge est donc de faire évoluer sans cesse les outils et les méthodes, pour offrir une lecture simple et accessible de données toujours plus complexes via des applications qui permettent un accès facile et en temps réel, tout cela en respectant les exigences du RGPD.

Ces évolutions nous obligent à créer de nouvelles méthodes d’analyse, notamment par le biais de L’Intelligence Artificielle. Ces « réseaux de neurones » moins linéaires que l’analyse traditionnelle permettent de détecter les signaux faibles ou les effets de ruptures que les autres outils ne décèlent pas. Nous avons par exemple travaillé sur ces sujets en partenariat avec l’école Polytechnique.

L’une des particularités de notre secteur, la santé, c’est que la donnée est toujours liée à un territoire, et même si, chez IQVIA, nous intervenons dans le monde entier, nos structures restent très locales pour nous adapter aux spécificités locales. Dans ce contexte, les données servent aussi de régulateur du marché de la santé et de la sécurité sanitaire d’un pays.

Quelles sont les valeurs de votre entreprise et ses engagements ?

Le premier objectif d’IQVIA est d’assurer une prise en charge qualitative des patients. C’est un cercle vertueux : grâce à la collecte de certaines données auprès de pharmaciens, de médecins, nous améliorons les parcours de santé individuels, en produisant des connaissances à grande échelle qui permettent d’améliorer en retour le système de santé, la prise en charge des patients et l’utilisation des traitements.

Évidemment, comme nous avons à faire à des données critiques et sensibles, nous devons absolument garantir l’anonymat dans le respect des droits des patients. IQVIA est particulièrement attentif au respect des droits et de la vie privée (notice d’information à destination des patients sur la collecte de données).

Pour que les patients acceptent que leurs données soient collectées, il faut qu’ils soient informés de l’usage et que nous leur garantissions l’anonymisation des données et leur usage. Nous avons mis en place un processus de double anonymisation des données via des organismes tiers certifiés, qui a été approuvé par la CNIL. En 60 ans, nous n’avons jamais eu d’incident à ce sujet.

De plus, nous devons également faire preuve d’une grande neutralité car nous agissons en tiers de confiance pour nos clients. Nous devons absolument donner des résultats justes, avec pour finalité l’amélioration des soins et de la prise en charge des patients. Parfois nos études amènent nos clients à retirer un produit du marché. Les études sont vraiment l’avenir du système de santé à plus d’un titre.

A travers le traitement des données de santé au service de la santé, de l’amélioration des traitements et de la qualité des soins, nous nous engageons chaque jour envers nos clients et envers les patients.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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