Coronavirus : quelle reprise économique espérer après le choc Contenu réservé aux abonnés
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Choc sanitaire et choc économique. Le monde va connaître une profonde récession. Pour rebondir quand et comment ? Plusieurs hypothèses sont sur la table. L'allure que prendra la courbe de la reprise économique dépendra de l'évolution de la situation sanitaire dans le monde entier. L'épidémie évoluera différemment selon les pays. Les plus touchés auront tendance à se refermer, ce qui ne facilitera pas une reprise massive et uniforme.
U, V, W ou L ? Il ne s'agit pas d'un code secret, mais de la forme que prendra la reprise économique, une fois passée la crise liée à l'épidémie de coronavirus. Sera-t-elle lente, rapide, mouvementée ou inexistante ? Evidemment, il est pour le moins difficile d'y répondre aujourd'hui. La suite va dépendre de l'évolution de la situation sanitaire dans le monde entier et pas seulement en France. Pour mémoire, les exportations de biens et services de l'Hexagone représentent environ 30 % du PIB. Une chose est sûre : la récession qui s'annonce sera massive, plus violente qu'en 2008, puisque les confinements en place dans plusieurs pays empêchent l'économie de fonctionner normalement, les usines de tourner et les consommateurs d'acheter. L'urgence sanitaire, et c'est bien compréhensible, prévaut sur l'urgence économique. Or on ne sait pas si le virus reviendra ou non en Chine, ni combien de temps l'épidémie durera en Europe et aux Etats-Unis.
Actuellement, les Etats sont en train de prendre en charge toute une partie de l'activité économique en raison de la paralysie engendrée par les mesures de confinement : paiement des salaires via le dispositif de chômage partiel, solvabilité des entreprises facilitée via le report et probablement l'annulation du paiement des charges sociales et des impôts, assurance sur la solvabilité des banques pour que le crédit ne s'arrête pas. Sans la puissance publique, c'est l'effondrement. Il faut éviter les faillites en cascade et l'explosion du chômage qui s'ensuit . Parce que l'économie ne revient alors pas facilement à son état initial lors de la reprise. Les faillites détruisent des usines, c'est-à-dire du capital. Et le chômage érode à terme les compétences des travailleurs. La leçon de 2008 a été retenue. Après la chute de Lehman Brothers, l'Allemagne a massivement utilisé le chômage partiel, ce qui a permis à ses entreprises de garder leurs salariés et ainsi de mieux rebondir le jour où l'économie est repartie.
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