TRAVAILLa proposition de loi «zéro chômeur longue durée» adoptée par le Parlement

Emploi : Le Parlement adopte la proposition de loi « zéro chômeur longue durée »

TRAVAILLe dispositif, qui a pour but d’accompagner des personnes éloignées de l’emploi, est actuellement expérimenté dans dix territoires
L'assemblée nationale, le 24 novembre 2020.
L'assemblée nationale, le 24 novembre 2020. - Jacques Witt/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les députés ont voté à l’unanimité ce lundi soir en faveur de l’élargissement de l’expérimentation « zéro chômeur longue durée » de 10 à 60 territoires l’expérimentation « zéro chômeur longue durée ».

Députés et sénateurs s’étaient mis d’accord sur un texte commun, en commission mixte paritaire, le 28 octobre. L’idée du dispositif est de mobiliser les sommes destinées à l’indemnisation du chômage pour financer des entreprises à but d’emploi (EBE) qui recrutent en CDI des chômeurs de longue durée, payés au Smic pour des activités utiles socialement et non concurrentes des emplois existants.

Recyclage de métaux ou réparation de vélos

Votée par 79 voix pour et 0 contre, la proposition de loi vise à étendre à 50 nouveaux territoires, pour cinq ans, une expérimentation lancée début 2017 et menée aujourd’hui dans dix « territoires » de 5.000 à 10.000 habitants, de Loos (Nord) à Jouques (Bouches-du-Rhône) en passant par Pipriac (Ille-et-Vilaine) ou Villeurbanne (métropole de Lyon).

Ils accueillent 13 EBE employant plus de 800 salariés dans des activités de maraîchage, bûcheronnage, recyclage de métaux ou réparation de vélos. L’Etat contribue largement au financement de l’expérimentation, à hauteur de 18.000 euros par an, par emploi, alors que la part des départements est de l’ordre de 1.500 euros.

Aider les plus âgés à trouver du travail

La proposition de loi comprend par ailleurs d’autres mesures pour simplifier l’insertion par l’activité économique (IAE), comme la suppression d’un agrément obligatoire auprès de Pôle Emploi. Elle crée un « CDI inclusion » pour des personnes de plus de 57 ans en difficulté ou met en place l’expérimentation d’un « contrat passerelle », afin de faciliter le recrutement en entreprises classiques de personnes en fin de parcours d’insertion.

En commission mixte paritaire, les parlementaires ont acté une augmentation « dérogatoire » du nombre de territoires habilités pour l’expérimentation, qui sera possible par décret en Conseil d’Etat. L’accord du président du conseil départemental sera également une condition requise pour qu’un territoire puisse se porter candidat à l’expérimentation.

Le texte avait été voté en première lecture à main levée au Sénat, avec les voix des groupes LR, centriste, RDPI (ex LREM), RDSE à majorité radicale et Indépendants. Il avait été adopté à l’unanimité à l’Assemblée nationale. En 2019, le nombre de personnes au chômage depuis un an ou plus était de 1,004 million, dont 518.000 depuis deux ans ou plus, selon l’Insee. Si on ajoute celles qui ne sont pas ou plus inscrites à Pôle emploi, on estime à quelque 2,5 millions les personnes privées durablement de travail.

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