La Commission débloque 220 millions d'euros pour le transfert des patients

VIDÉO. Voyages essentiels, traçage, vaccins, transferts de patients… La Commission prend en main la coordination européenne à l'issue d'un nouveau Conseil européen.

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Temps de lecture : 4 min

La présidente Ursula von der Leyen a annoncé, jeudi soir, que la Commission débloquait 220 millions d'euros « afin de faciliter le transfert des patients d'un pays à l'autre, là où cela sera nécessaire ». Cela fait partie des mesures concrètes prises hier par les 27 leaders européens au cours d'une vidéoconférence consacrée à la lutte coordonnée contre la deuxième vague de la Covid-19. Dès jeudi, les Länder allemands du Bade-Wurtemberg, de la Sarre et de la Rhénanie-Palatinat ont offert d'accueillir des patients français si besoin.

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La présidente de la Commission a insisté sur la nécessité d'échanger au maximum les données les plus précises afin d'apprendre ensemble sur ce virus « qui n'a pas encore livré tous ses secrets », a ajouté Charles Michel, le président du Conseil européen qui se tenait à ses côtés lors de ce point de presse. Les experts scientifiques nationaux qui conseillent les gouvernements ont demandé à se concerter au plus haut niveau européen. La Commission va donc lancer une plateforme entre scientifiques et experts pour échanger les bonnes pratiques, évaluer les solutions qui marchent et éviter les messages contradictoires d'un pays à l'autre. Le printemps avait été marqué par des dissonances scientifiques qui ont gravement nui au crédit des politiques publiques suivies à ce moment-là.

Lire aussi Covid-19 : l'Europe à l'épreuve de la deuxième vague

Une reconnaissance mutuelle des tests rapides

S'agissant des tests, il a été convenu de mettre en place une validation rapide des nouveaux tests rapides au niveau européen. « Ce qui nous permettra de parvenir à une reconnaissance mutuelle des résultats des tests à travers l'Union européenne, ce qui est important principalement quand les voyages essentiels ont lieu », a ajouté la présidente von der Leyen.

Le traçage a été évoqué par les leaders. À ce jour, 22 États membres ont ou sont en train de développer une application de traçage. Depuis lundi, 3 applications sont connectées entre elles. Au cours du mois de novembre, 19 autres applications de traçage vont être rendues interopérables d'un pays à l'autre. La France fera bande à part en raison d'un choix technologique incompatible avec ses voisins. « À ce jour, 15 millions d'Européens ont téléchargé ces applications, mais ce n'est pas assez », a commenté Ursula von der Leyen, qui a appelé les chefs d'État et de gouvernement à encourager le téléchargement massif des applications de traçage.

Un seul formulaire de localisation des voyageurs d'ici à la fin de l'année

De la première vague, les États membres ont appris que la fermeture des frontières n'était pas une bonne idée. Cette fois, les frontières restent ouvertes pour les travailleurs essentiels (soignants et frontaliers), le transport routier de marchandises. Ursula von der Leyen annonce que les transports aériens et ferroviaires seront également facilités. En revanche, les voyages non nécessaires sont découragés pour le moment.

Néanmoins, il faut prévoir dès aujourd'hui une harmonisation des formulaires de localisation des voyageurs. Pour l'instant, onze pays ont pris l'initiative d'un formulaire de localisation des voyageurs qui permet de tracer les personnes et briser, si possible, les chaînes de contamination. Ces formulaires nationaux ne sont pas compatibles entre eux. La Commission va donc entamer un travail de coordination et demande aux États membres qui n'ont pas encore de formulaire de s'associer à cette démarche commune de manière à élaborer un seul formulaire de voyage pour l'ensemble de l'Europe d'ici à la fin de l'année. La Commission proposera un « formulaire pilote » en novembre. Ce formulaire, une fois adopté par le Conseil, sera ainsi disponible au printemps lorsque les voyages seront sans doute un peu plus aisés à travers le continent.

Vaccin : les soignants, séniors et vulnérables seront prioritaires

La stratégie vaccinale, quant à elle, s'affine. Les leaders ont agréé l'idée d'une vaccination prioritaire du personnel soignant, puis des séniors et, en troisième lieu, des populations à risque en raison d'une comorbidité. Les valides seront vaccinés en dernier. Le processus devrait prendre un an. La Commission demande aux États membres de préparer dès aujourd'hui des infrastructures de vaccination de masse de manière à ne pas perdre de temps quand les vaccins certifiés seront pris.

La Commission a déjà signé des contrats avec 6 groupes pharmaceutiques susceptibles de fournir un vaccin. Des discussions sont en bonne voie avec un 7e laboratoire. Les États membres ont décidé que le vaccin serait distribué « en même temps » dans tous les pays de l'Union (et aussi au Royaume-Uni qui est associé à cette stratégie en dépit du Brexit). Néanmoins, à ce stade, il n'est pas certain que les vaccins seront capables d'immuniser à hauteur de 30 %, 70 % ou 90 % des cas. Le processus de validation des vaccins par l'Agence européenne du médicament (AEM) a été revu de manière, là aussi, à ne pas perdre de temps. Au lieu d'une validation ex-post, la validation se fait tout au long du processus des essais suivis par l'AEM.

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Commentaires (12)

  • Libéral-laïc-conservateur

    Une mascarade coûteuse et stupide par idéologie anti-privé.

  • Libéral-laïc-conservateur

    Comme un autre lecteur, je n'en peux plus.
    Dites la vérité : "dépense x millions qui seronnt levés en impôts prochainement".
    Soyez honnête à la fin, c'est insupportable.

  • NAJIA.76

    La France est entourée de pays qui sont, eux aussi, en difficulté vis-à-vis de l’épidémie à l’exception de l’Allemagne. C’est peut-être profitable pour d’autres pays moins dotés. Comptons d’abord sur notre potentiel et sur la responsabilité de chacun.