Facebook continue d’augmenter ses revenus et son nombre d’utilisateurs frôle désormais le milliard et demi. Une performance que n’ont pas réalisée de plus petits réseaux sociaux américains comme Twitter ou Yelp.
Mais cette croissance est financée par de lourds investissements qui ont plombé ses bénéfices. Les résultats publiés mercredi 29 juillet pour le deuxième trimestre laissent ainsi apparaître une baisse de 9 % du bénéfice net, à 715 millions de dollars.
Même si la progression devrait ralentir dans les prochains trimestres en raison de la concurrence et du dollar fort, « le mobile reste le moteur clé de notre croissance », a souligné le directeur financier, David Wehner, lors de la traditionnelle téléconférence explicative avec les analystes.
Effet du mobile et des applications
La part du mobile dans les recettes publicitaires a ainsi continué d’augmenter au second trimestre, à 76 % contre 73 % sur les trois premiers mois de l’année. Le mobile a aussi « un effet bénéfique sur l’engagement » des membres de Facebook, en les encourageant à se connecter au réseau plus souvent, a souligné M. Wehner, rappelant que beaucoup de propriétaires de smartphones, en particulier aux États-Unis, consultaient leur appareil dès le réveil.
Sur les 1,49 milliard de membres que revendique désormais le réseau social Facebook (contre 1,44 milliard fin mars), 65 % s’y connectent ainsi tous les jours.
En ajoutant l’application de partage de photos Instagram (plus de 300 millions d’utilisateurs) ou celle de messagerie Messenger (700 millions), « les gens passent maintenant 46 minutes par jour en moyenne » sur les services du groupe, s’est félicité son PDG et fondateur Mark Zuckerberg. « Et cela n’inclut pas WhatsApp, une autre messagerie mobile rachetée l’an dernier et qui compte désormais plus de 800 millions d’utilisateurs. »
De lourds investissements
« 2015 est une année d’investissements », a rappelé Mark Zuckerberg, pour qui les résultats s’expliquent par « les dépenses continues, les améliorations que nous faisons, et la qualité et l’utilité de nos services ».
La contrepartie, c’est une nette accélération des dépenses ces derniers trimestres. Elles ont atteint 2,8 milliards de dollars sur les trois mois achevés fin juin, soit un bond de 82 % sur un an. Elles financent entre autres des infrastructures comme des serveurs et des centres de données, mais l’amélioration des services existants et des offres publicitaires, ainsi que des projets comme internet.org, qui tente d’apporter internet dans les zones les plus reculées du monde. Dans la recherche-développement, où Facebook a énormément embauché, les frais ont même plus que doublé sur un an.
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