Les organisations criminelles ont investi le marché des produits autour du Covid-19 avec des contrefaçons. 1:03
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Jihane Bergaoui, édité par Ugo Pascolo avec AFP , modifié à
Masques, gel hydroalcoolique, tests de dépistage et même chloroquine... Depuis l'apparition du coronavirus, les groupes criminels internationaux ont adapté leur trafic à une nouvelle demande : les produits liés au Covid-19. L'ONU alerte sur le phénomène, pointant la dangerosité de ces marchandises contrefaites. 

Ils se sont adaptés à la demande, comme n'importe quelle entreprise. Sur fond d'inquiétude d'une deuxième vague de coronavirus, l'Office des Nations Unies contre les drogues et le crime (ONUDC) tire la sonnette d'alarme sur l'augmentation significative du trafic de masques, de désinfectants ou encore de produits médicaux de mauvaise qualité ou contrefaits. Des produits dangereux fabriqués par des groupes criminels organisés, explique au micro d'Europe 1 Marion Ehalt, experte associée en prévention de la criminalité à l'ONUDC.

Des produits qui peuvent "mener au décès"

Masques, gel hydroalcoolique, tests de dépistage et même chloroquine, ces groupes internationaux ont organisé leur trafic en surfant sur la demande créée dans le sillage de la pandémie. "Il y a vraiment derrière une intention criminelle de tromper sur l'identité, la composition ou la source du produit", détaille-t-elle. Ce qui en fait des produits très dangereux, puisque dans de nombreux cas, ils peuvent "aggraver la maladie, développer des résistances aux médicaments, voire même mener au décès". Un trafic qui a donc un impact potentiel "très grave sur la santé publique", résume-t-elle. 

"La pandémie de coronavirus a été une opportunité pour les criminels, qui ont profité de la forte demande du marché en protections et produits d'hygiène", confirme de son côté Interpol dans un communiqué. L'organisation de coopération policière internationale, basée à Lyon, a même annoncé avoir saisi près de 20 millions de produits pharmaceutiques de contrebande depuis février au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Le futur vaccin contre le Covid-19, prochaine cible des criminels ? 

Des antalgiques aux thermomètres, en passant par les gants, ces organisations criminelles se sont lancées dans la production de tout ce qui peut se vendre autour du Covid-19. Mais elles ne comptent pas s'arrêter là et lorgnent probablement déjà sur une contrefaçon du futur vaccin contre le coronavirus. C'est en tout cas une crainte de l'ONUDC.