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Coronavirus : l'Etat encourage la formation des millions de salariés au chômage partiel

Les entreprises peuvent se faire rembourser 100 % des formations pour leurs salariés pendant leur période d'activité partielle par simple demande auprès des Direccte.

L'Etat prend en charge 100 % des formations des salariés en activité partielle.
L'Etat prend en charge 100 % des formations des salariés en activité partielle. (iStock)

Par Alain Ruello

Publié le 14 avr. 2020 à 08:00Mis à jour le 14 avr. 2020 à 11:44

Après avoir ouvert en grand les vannes du chômage partiel, le gouvernement fait de même avec la formation pour ceux-là mêmes - ils sont désormais 8 millions - qui sont couverts par ce dispositif. A compter de ce mardi, les entreprises pourront se faire financer à 100 % des formations dispensées à leurs salariés en activité partielle (selon le terme légal) via un assouplissement des critères du Fonds national de l'Emploi.

Créé de longue date pour aider les entreprises en difficulté, le FNE-formation a évolué à partir de 2008 comme un moyen d'aider les salariés les plus exposés à conserver leur emploi. A la condition de ne pas avoir été placé au chômage partiel. Compte tenu de l'ampleur de la crise du Covid-19 , le ministère du Travail a décidé de faire sauter cette clause. En clair : toute personne en activité partielle peut désormais en bénéficier, à l'exception des apprentis ou des adultes en contrats de professionnalisation, et pour tout type de formation l'exception de celles qui sont obligatoires.

La demande, simplifiée assure le ministère, doit être adressée aux Direccte, ses relais opérationnels localement. En cas d'accord, une convention, elle-même simplifiée, est établie. « La mesure était attendue et nous souhaitions des choses faciles à mettre en oeuvre. Cela semble être le cas », estime Pierre Courbebaisse, le président de la Fédération de la formation professionnelle (Ffp), soulignant toutefois qu'au-delà de 1.500 euros, le dossier fera l'objet d'un examen plus approfondi. « Cela ne va pas loin 1.500 euros », pointe-t-il. Autre réserve, la durée de la formation ne peut pas dépasser la période d'activité partielle.

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Le cadre est posé, reste à voir dans quelle proportion les entreprises actionneront le FNE-formation. Confinement oblige, seules les formations en ligne sont possibles, ce qui limite le champ mais pourrait leur donner un coup de fouet. « Avant la crise, environ 10 % des formations se faisaient en distanciel. Le pourcentage peut monter à 20 ou 25 %. Les autres se sont arrêtées », estime Pierre Courbebaisse.

Le ministère s'attend à des demandes, mais pas à un raz de marée. Quoi qu'il en soit, l'argent ne sera pas un problème, et il ne sera pas pris sur les enveloppes de fonds mutualisés aux mains des organismes paritaires OPCO, assure-t-il. Reste aussi à voir ce qu'il adviendra du FNE-formation version Covid-19 une fois le déconfinement engagé, son maintien sous une forme à définir pouvant aider à la reprise forcément progressive de l'activité.

Le ministère du Travail et Régions de France sondent les formateurs

L'accueil des stagiaires ou des apprentis étant suspendu, le ministère du Travail et l'association Régions de France ont lancé un sondage auprès des organismes de formation ou des centres de formation d'apprentis. Le but : connaître leur situation et mesurer leurs ressources ou leurs manques en matière d'enseignement à distance. Le questionnaire, anonyme et administré par le réseau des Carif Oref, est ouvert jusqu'au 15 avril.

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>>> La France face à l'épidémie de coronavirus. Quelles ont été les différentes étapes de l'alerte ? Quelle est la situation épidémiologique au jour le jour ? Quelles sont les mesures décidées par le gouvernement pour limiter la propagation de la pandémie ? Pour soutenir l'économie ? Réponses ici dans le dossier spécial des « Echos » .

Alain Ruello

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