Déconfinement : la Maif vise un mode d’organisation hybride pérenne dès septembre

A six jours du 9 juin, date de la troisième étape du déconfinement en France, la Maif prépare le retour sur site de ses 7 500 salariés. Ce 3 juin, à l’occasion d’un comité social et économique (CSE) organisé au sein de la mutuelle d’assurance niortaise, la direction de l’assureur militant a présenté aux organisations syndicales représentatives le nouveau protocole sanitaire prévu dans l’entreprise. « Notre objectif est de pouvoir installer à la rentrée de septembre un mode d’organisation hybride pérenne », explique Evelyne Llauro-Barres, directrice générale adjointe en charge des richesses humaines de la Maif. « D’ici cette date, nous allons organiser le retour sur site progressif de tous nos collaborateurs, entre juin et fin août », souligne-t-elle.

Un jour obligatoire mi-juin

Dans cette logique, la Maif recommande que dès le 15 juin, chaque salarié revienne « de façon obligatoire » un jour par semaine sur site, « puis probablement deux jours par semaine en juillet et en août, si la situation sanitaire le permet », indique la DRH de la mutuelle, précisant que les collaborateurs qui auraient envie de revenir davantage auront l’opportunité de le faire. « L’important est d’avoir un socle minimum qui s’impose à tous, afin que tous nos salariés aient retrouvé des marques de retour sur site avant la rentrée de septembre », ajoute-t-elle. Cette nouvelle organisation reste toutefois soumise à l'avis du CSE, qui ne le rendra que le 8 juin prochain.

4 000 salariés ont signé un avenant au télétravail

Pour rappel, le télétravail avait été introduit en 2017 à la Maif dans le cadre de son accord OSER. En juillet 2020, un avenant à cet accord avait ensuite élargi les conditions d’accès à ce mode de travail, tous les salariés de la mutuelle pouvant désormais exercer leur travail à distance (à l’exception de certains métiers spécifiques) deux ou trois jours par semaine. Or, si 4 000 salariés de la mutuelle ont signé depuis un an cet avenant, ce chiffre pourrait rapidement grimper dans les prochains mois. « Les managers de proximité appréhendent le fait d’être confrontés à la rentrée à des situations où, dans leurs équipes, davantage de salariés souhaitent signer l’avenant ou demandent un forfait plus important », observe Evelyne Llauro-Barres. En l’occurrence, si une telle situation devait se produire, la Maif – qui a mis en place une plateforme de coaching pendant la crise - réfléchit à un accompagnement « plus systématique et plus poussé » à la rentrée de ses 700 managers.