CORONAVIRUS - La “guerre” contre le coronavirus n’est “pas encore gagnée”. Le ministre de la Santé Olivier Véran a insisté dans un entretien au Parisien ce dimanche 26 juillet sur la nécessité de respecter les gestes barrière mais aussi de se faire dépister “en cas de doute”, annonçant par la même occasion une nouvelle réglementation plus souple pour les tests PCR.
Un nouvel arrêté signé samedi 25 juillet stipule désormais que les tests de dépistage au Covid-19 seront “entièrement remboursés, sans avoir besoin d’une ordonnance et sans avoir à se justifier de la démarche ou présenter des symptômes.”
“On a réussi à augmenter, de façon considérable, le nombre de tests”, s’est félicité le ministre, estimant que la France “approche des 500.000 tests par semaine” sur les 700.000 fixés comme objectif par le gouvernement.
Toutefois, avec la saison estivale et la nécessité pour certains voyageurs de se faire dépister avant leur départ, les laboratoires sont débordés et il est parfois compliqué d’obtenir un rendez-vous et les résultats en temps et en heure.
Les laboratoires rappelés à l’ordre
En moyenne, “dans plus de 80% des cas, les résultats des tests sont rendus en moyenne en trente-six heures”, défend Olivier Véran. Il reconnait cependant que ”ça coince” dans certains endroits et affirme que tout est fait pour “corriger le tir”: avec par exemple, l’autorisation pour les aide-soignants, les pompiers et étudiants de réaliser des tests pour pallier le manque de personnel.
Malgré tout, l’offre reste parfois inférieure à la demande, et le ministre a affirmé se montrer “intransigeant” avec les laboratoires qui ne pratiquent pas de tests. “Certains me disent qu’ils ont beaucoup d’examens à réaliser, d’autres n’ont pas forcément mis en place les mesures d’hygiène pour accueillir les malades du Covid ou le personnel est parti en vacances. Je peux tout entendre. Mais enfin, on parle de géants de la biologie médicale, qu’on ne me dise pas qu’ils ne peuvent pas s’organiser!”
“Je suis moi-même amené à appeler des directeurs de laboratoires, et je l’ai fait encore plusieurs fois cette semaine, pour les rappeler à l’ordre. (…) En Île-de-France, nous avons ainsi identifié 30 laboratoires, faisant partie de grands groupes privés, qui ne font aucun test PCR. Nous les avons tous appelés pour qu’ils le fassent”, affirme Olivier Véran.
Pour augmenter les capacités de dépistage, le gouvernement étudie également la fiabilité des tests salivaires pour savoir “s’ils peuvent devenir un complément utile et rapide aux tests virologiques PCR”. Il existe parallèlement deux autres types de tests, sérologique (par prise de sang) ou encore les TROD - vendus sous forme de kits dans les pharmacies. Toutefois, aucun des deux ne permet de diagnostiquer une contamination récente au Covid-19.
S’il assure qu’on ne peut pas, en l’état actuel “parler de deuxième vague”, Olivier appelle à la vigilance, particulièrement chez les jeunes: il n’écarte pas d’ailleurs la possibilité de refermer les bars et les établissements susceptibles de concentrer les foules, en cas de résurgence de l’épidémie localement.
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