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Enquête

Coronavirus : en France, les hôpitaux se préparent au pire

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D’Alsace en Bretagne, l’inquiétude croît parmi les soignants, épuisés par les réorganisations quotidiennes, face à la virulence des virus et l’afflux des patients.
par Nathalie Raulin, Pierre-Henri Allain, à Rennes et Guillaume Krempp, à Mulhouse
publié le 12 mars 2020 à 21h21

La sirène d'alarme a retenti sur le front de l'Est. Mercredi soir, à la lecture du bref message relayé par le collectif Inter-Hôpitaux, les autorités sanitaires ont compris que la bataille contre le coronavirus était véritablement engagée : «Les réanimations de Belfort, Besançon, Mulhouse, Colmar sont saturées. A Strasbourg, nous avons arrêté toutes les chirurgies, y compris la chirurgie cardiaque, sauf les urgences. La situation se dégrade de jour en jour avec trois réanimations saturées avec des patients et des personnels positifs.»

Au même moment, une étude de l'institut allemand Robert-Koch classait la région Grand-Est en «zone à risque», au même titre que la Chine, l'Iran ou encore l'Italie. Pris de court, le président LR de la région, Jean Rottner, a immédiatement pris langue avec ses homologues allemands et luxembourgeois, dans l'espoir qu'une «déclaration commune» apaise les craintes des quelque 45 000 travailleurs frontaliers et de leurs employeurs. A en croire le responsable politique, médecin de formation, en dépit d'une circulation forte avérée dans le Haut-Rhin et de la découverte de nouveaux clusters en Alsace, la situation sanitaire n'est pas encore critique : «L'hôpital absorbe la première salve de manière correcte. Une chaîne de prise en charge spécifique pour les malades du coronavirus a été mise en place. La montée en charge se fait de manière progressive et coordonnée. Tout le monde donne de son temps, brancardiers,

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