Un habitant de Wuhan se fait tester lors de la campagne de dépistage.

Une vaste campagne de tests expérimentale a débuté ce lundi en Île-de-France, où les habitants de 32 communes vont pouvoir bénéficier d'un dépistage gratuit (illustration).

AFP

La campagne de tests expérimentale à grande échelle destinée à identifier des "clusters dormants" a débuté ce lundi en Île-de-France, où les habitants de 32 communes vont pouvoir bénéficier d'un dépistage gratuit, a annoncé l'Agence régionale de santé (ARS).

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Dans le cadre de cette opération, annoncée la semaine dernière par le ministre de la Santé Olivier Véran, 1,3 million de personnes au total vont recevoir des bons de l'Assurance maladie leur proposant d'aller faire un test de dépistage virologique ("PCR"). Ces tests pourront être réalisés dans n'importe quel laboratoire public ou privé. En cas de résultat positif, des tests sérologiques seront proposés "pour savoir si la contamination est ancienne ou récente", a précisé le directeur général de l'ARS, Aurélien Rousseau.

32 communes de plus de 10 000 habitants concernées

Selon l'agence sanitaire, 32 communes de plus de 10 000 habitants ont été sélectionnées pour cette vaste campagne. Certaines ont déjà fait l'objet ces dernières semaines d'opérations ponctuelles organisées par l'ARS, d'autres non.

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Sur les 32 communes, huit se trouvent en Seine-Saint-Denis - Gagny, Bobigny, Stains, Bondy, Drancy, Le Bourget, Épinay-sur-Seine, Sevran - et huit dans le Val-d'Oise - Goussainville, Garges-lès-Gonesse, Cergy, Argenteuil, Bezons, Gonesse, Sarcelles, Villiers-le-Bel. Ces deux départements figurent parmi les plus touchés par l'épidémie de coronavirus.

La campagne concernera également le Val-de-Marne - Villejuif, Limeil-Brévannes -, les Hauts-de-Seine - Colombes, Nanterre, Gennevilliers, La Garenne-Colombes -, les Yvelines - Mantes-la-Jolie, Les Mureaux, Limay, Mantes-la-Ville, Trappes, Élancourt -, l'Essonne - Grigny, Évry - et la Seine-et-Marne - Melun, Montereau-Fault-Yonne.

Trois critères retenus

Selon l'ARS, trois critères ont été retenus pour établir cette liste : un critère épidémiologique (taux de contamination supérieurs à la moyenne nationale) ; un critère d'accès au dépistage (proportion de tests effectués inférieure à la moyenne) ; et un critère lié à la situation économique et sociale de la commune.

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Ce facteur socio-économique "est important" car "on sait que l'épidémie a frappé plus fortement ces derniers mois les territoires avec des populations pauvres", souligne Aurélien Rousseau. À ce stade, les arrondissements parisiens n'ont pas été inclus dans la liste en raison de leur poids démographique et de l'organisation de plusieurs barnums sur la voie publique, selon l'ARS. Mais de nouveaux territoires pourraient être concernés par l'opération, si elle s'avère concluante.

Selon Olivier Véran, cette campagne "de très grande ampleur" vise à identifier des "clusters dormants", à savoir des territoires "où il y a du réservoir viral, avec des personnes asymptomatiques, qui peuvent transmettre le virus sans le savoir". "On est pour l'instant au stade de l'expérimentation (...). Cette expérimentation pourra ensuite être étendue à d'autres régions", a prévenu le ministre.

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