Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Retraites : les partenaires sociaux dubitatifs face à la concertation proposée par le gouvernement

Syndicats et patronat ont compris, après l’allocution d’Emmanuel Macron le 12 juillet, que la réforme des retraites n’aura pas lieu avant la fin du quinquennat.

Par  et

Publié le 15 juillet 2021 à 10h12

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

Et, maintenant, place à une nouvelle concertation. Lors de son allocution télévisée, lundi 12 juillet, Emmanuel Macron a annoncé qu’il n’engagera pas la réforme des retraites « tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et la relance bien assurée ». Mais le chef de l’Etat se refuse à rester les bras croisés. C’est pourquoi il a demandé « au gouvernement (…) de travailler avec les partenaires sociaux sur ce sujet dès la rentrée ».

Pour les syndicats comme pour le patronat, les termes dans lesquels ce énième exercice de réflexion collective est présenté ne laissent guère de place au doute : la construction du système universel de pensions, suspendue au début de la crise sanitaire, n’aura pas lieu sous ce quinquennat. « C’est clairement renvoyé au débat de la présidentielle [de 2022] », considère Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT. « Tout le monde a compris ça », appuie Geoffroy Roux de Bézieux, le numéro un du Medef.

S’il se confirme que le chantier est différé, les organisations d’employeurs et de salariés ne vont pas s’en plaindre. A l’exception de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), elles jugent inopportun de toucher aux retraites en ce moment. « On ne peut pas régler tous les problèmes en même temps », justifie Dominique Métayer, le leader de l’Union des entreprises de proximité, en soulignant qu’une initiative sur les régimes de pension est susceptible d’alimenter les « tensions sociales » alors que « la reprise est fragile ».

« Un coup de com »

Le flou règne encore concernant le rendez-vous à la fin de l’été entre l’exécutif et les partenaires sociaux. « Nous sommes en train de travailler sur le format de cette concertation avec [le chef du gouvernement] », explique-t-on dans l’entourage de la ministre du travail, Elisabeth Borne, chargée du dossier. Trois « nécessités » sont mises en avant : « rendre plus juste et plus lisible notre système avec notamment la fin des régimes spéciaux », « assurer des pensions dignes à celles et ceux qui ont des carrières complètes », « travailler plus longtemps en tenant compte de la spécificité des métiers ». L’emploi des seniors est également au menu.

Les protagonistes expriment déjà des attentes. « On ne sera pas sur une démarche où on parlerait d’un recul de l’âge de départ en retraite », prévient M. Berger. Même tonalité chez son homologue de FO, Yves Veyrier : « Je n’irai pas discuter ou préempter un report de l’âge de départ. » Pour M. Roux de Bézieux, « c’est bien d’installer le débat et de faire la pédagogie de la réforme ». « Mais il n’est pas question que ce soit une répétition de la concertation menée [durant la première moitié du quinquennat] par Jean-Paul Delevoye, qui n’avait déminé aucun sujet », annonce-t-il. « Il ne serait pas acceptable que le “travailler plus longtemps” s’applique rapidement pour les uns, salariés du secteur privé, et uniquement aux nouveaux entrants dans les secteurs bénéficiant de régimes spéciaux », estime Eric Chevée, vice-président de la CPME, en faisant allusion aux propos de M. Macron, lundi soir.

Il vous reste 16.14% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.