Avec le nouveau confinement, la France va dépenser 600 millions pour compenser la perte d'activité subie par les petites entreprises et les indépendants, 400 millions pour le chômage partiel, et 200 millions pour des exonérations de charges en plus par mois.

Selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, les mesures de soutien à l'économie française coûteront en tout 7,2 milliards d'euros par mois.

Thomas Samson/AFP

La "troisième vague" est là et seize départements français seront reconfinés à compter de ce vendredi minuit. Ces nouvelles restrictions ont un coût : 1,2 milliard d'euros supplémentaires par mois, a annoncé jeudi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

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"L'impact des nouvelles restrictions sanitaires sur l'économie française est de 0,2 point de PIB annuel. Les mesures de soutien coûteront 1,2 milliard d'euros en plus par mois, soit 7,2 milliards d'euros en tout par mois", a-t-il dit dans une déclaration à des journalistes.

La prévision de croissance maintenue

Sur 1,2 milliard, 600 millions sont destinés à compenser une partie de la perte d'activité subie par les petites entreprises et les indépendants, 400 millions serviront à couvrir le chômage partiel, et 200 millions à des exonérations de charges, selon Bercy.

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Malgré le renforcement des restrictions face à l'épidémie, le gouvernement maintient sa prévision d'une croissance de 6% cette année, a indiqué ce vendredi le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt sur Europe 1, se disant "convaincu que le 6% est atteignable", grâce à "des motifs d'espoirs" sur le plan économique. Il a notamment cité le niveau des recettes de TVA en janvier, qui témoigne d'une bonne tenue de la consommation des ménages, ou encore la résistance de l'investissement en fin d'année.

Environ 110 000 commerces fermés

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi un nouveau confinement de quatre semaines à partir de ce vendredi pour seize départements : ceux des régions Ile-de-France et Hauts-de-France, ainsi que les Alpes-Maritimes, la Seine-Maritime et l'Eure.

Les commerces et rayons non essentiels devront rester fermés dès samedi. Contrairement au deuxième confinement de l'automne 2020, les librairies et disquaires pourront rester ouverts, étant désormais classés comme étant "de première nécessité". Les coiffeurs, eux aussi, "pourront rester ouverts en respectant un protocole sanitaire amélioré", a fait savoir ce vendredi matin le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, précisant qu'un décret va être présenté dans la journée. 'Il indiquera les lieux qui peuvent rester ouverts et ceux qui doivent fermer". Le ministère de l'Économie estime à 110 000, dont près de 60 000 pour la seule Île-de-France, le nombre de commerces qui vont devoir baisser le rideau, y compris ceux qui avaient déjà dû fermer leurs portes car situés dans des centres commerciaux.

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