Vers un cinquième risque
Par Julien Damon (sociologue, chroniqueur aux « Echos »)
Idée. Des candidats l'ont promis. Aujourd'hui le gouvernement l'annonce et le Parlement en vote le principe . Il va y avoir un « cinquième risque ». Mais de quoi s'agit-il ? Luc Broussy, fin connaisseur du sujet et co-animateur de Matières grises, think tank dédié au vieillissement, fait le point. L'idée d'une cinquième « branche » ou d'un cinquième « risque » de protection sociale s'énonce depuis des années. Elle matérialise des efforts plus importants et une structuration plus solide de la prise en charge des personnes âgées, principales victimes du coronavirus. Elle passe bien dans le débat public. Mais tout ceci ne veut pas forcément dire grand-chose de précis, les risques couverts par la protection sociale étant déjà bien supérieurs à quatre.
Intérêt. Il faudra faire attention à ne pas se payer de mots. La note experte explique ce que serait un cinquième risque « chimiquement pur » , intégré dans l'édifice de la Sécurité sociale. Elle précise les enjeux de l'opération sur les plans de la gouvernance, du financement, du calendrier, du périmètre. En saluant l'ambition mais en souhaitant que l'annonce ne vaille pas uniquement « solde de tout compte de la crise sanitaire ».
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Julien Damon