Opinion | Taxer les complémentaires santé : une recette du monde d'avant Contenu réservé aux abonnés
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Le gouvernement veut augmenter la taxe sur les complémentaires santé afin de renflouer la Sécurité sociale. Pour Jean-Marie Spaeth, président honoraire de la Caisse nationale d'assurance-maladie, taxer les mutuelles et les institutions de prévoyance revient à taxer la solidarité.
Par Jean-Marie Spaeth (président honoraire de la Caisse nationale d’assurance-maladie)
Reprenant de vieilles recettes des administrations de Ségur et de Bercy, le gouvernement propose au Parlement, une nouvelle fois, d'augmenter la taxe sur les complémentaires santé afin de renflouer la Sécurité sociale.
Les complémentaires santé viennent en complément de l'assurance-maladie obligatoire à hauteur de 22 % des dépenses de soins de ville et de 5 % pour l'hôpital. Elles auront moins dépensé en 2020 qu'en 2019, c'est une évidence, même s'il ne faut pas sous-estimer les pertes de cotisations. Depuis quinze ans, les taxes qu'elles ont acquittées ont régulièrement augmenté : 5,12 milliards en 2019 auxquels va s'ajouter 1,5 milliard d'euros en 2020 et 2021. Quoi que disent ou promettent les gouvernements successifs, l'histoire nous apprend que de telles sommes se répercutent toujours sur les cotisants. C'est particulièrement vrai pour les mutuelles et institutions de prévoyance (IP), qui représentent plus de 75 % des contrats de santé.
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