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L'emploi a connu une chute historique au printemps mais le plus dur semble être passé

Les déclarations d'embauches en CDI ou en CDD de plus d'un mois ont reculé de 40,1 % au deuxième trimestre par rapport au précédent. Mais le plus fort de la chute des déclarations semble avoir eu lieu en avril, en pleine période de confinement. La chute s'avère plus modérée en mai et juin.

Après avoir chuté de 72,2 % en avril, les déclarations d'embauches ont affiché des baisses de 49,5 % en mai et de 9 % en juin
Après avoir chuté de 72,2 % en avril, les déclarations d'embauches ont affiché des baisses de 49,5 % en mai et de 9 % en juin (GERARD JULIEN / AFP)

Par Claude Fouquet

Publié le 22 juil. 2020 à 10:22Mis à jour le 22 juil. 2020 à 12:27

Pour une fois ce n'est pas le diable qui se cache dans le détail des statistiques publiées ce mercredi matin par l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss). Les données, publiées par l'Acoss sur le marché de l'emploi au deuxième trimestre sont mauvaises et montrent l'ampleur du choc causé par le coronavirus Covid-19 . Mais ils montrent aussi que la situation a commencé à se redresser.

Sur l'ensemble du deuxième trimestre cela ne se voit guère et les experts de l'Acoss évoquent une « baisse historique des embauches » au cours du printemps. Dans l'ensemble, celles-ci chutent en effet de 40,1 % après un repli conséquent de 6,5 % au trimestre précédent . Tous les types de contrats, CDI et CDD de plus d'un mois sont touchés avec des baisses respectives de 43,7 % et 36,6 %.

Et au final, l'Acoss comptabilise 1,21 million de déclarations d'embauche de plus d'un mois dans le privé hors intérim au deuxième trimestre bien loin du record de 2,18 millions enregistré pendant l'été 2019.

Le plus fort du choc a eu lieu en avril

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Mais les données mensuelles tendent à montrer que le plus fort du choc a sans doute été passé. Après un mois d'avril catastrophique qui a vu les embauches fondre de 72,2 %, les deux mois suivants s'avèrent moins sombres. Certes, ils s'affichent toujours dans le rouge mais la tendance est clairement à une amélioration de la situation avec une baisse moindre de 49,5 % en mai et de 9 % en juin.

Des données qui confirment celles publiées fin juin par l'Acoss qui faisaient état d' un rebond du marché du travail après le confinement .et d'une hausse de 76 % des déclarations en mai par rapport à avril. Des chiffres encourageants qui ne doivent pas faire oublier que l'horizon est toujours sombre et qu'au fil des mois, de nombreuses entreprises risquent d'engager des plans de sauvegarde de l'emploi alors que les licenciements économiques ont été limités ces derniers mois grâce au recours au chômage partiel.

Tous les secteurs, toutes les tailles d'entreprises et toutes les régions

Dans le détail, et sur l'ensemble du trimestre, les données publiées ce mercredi montrent clairement que le choc provoqué par l'épidémie de coronavirus Covid-19 et le confinement qui a été imposé de la mi-mars à la mi-mai, a touché toute l'économie.

Ainsi, au deuxième trimestre les déclarations d'embauches de plus d'un mois se contractent dans tous les secteurs d'activité : exprimée en glissement trimestriel, la baisse atteint ainsi 42,1 % dans le tertiaire, 37,2 % dans l'industrie et 27,1 % dans le BTP. Sur un an, les replis s'avèrent encore plus importants.

Sur un an, les déclarations d'embauche de plus d'un mois diminuent de 40,2 % dans les TPE et de 45,7 % dans les entreprises de 20 salariés ou plus, souligne aussi l'Acoss.

Enfin, les embauches « diminuent fortement dans la totalité des régions ». Avec des replis compris entre 47 et 51 %, l'Ile-de-France, la Corse et l'Alsace sont celles qui ont été les plus touchées par la crise. Celles qui s'en sortent le mieux affichent des baisses proches de 40 % à l'image des Pays de la Loire, de la Haute-Normandie et de la Basse-Normandie.

Claude Fouquet

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