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Coronavirus : l'emploi à domicile aura aussi son chômage partiel

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a annoncé ce lundi que les salariés à domicile seront indemnisés à hauteur de 80 % de leur salaire, s'ils ne peuvent pas venir travailler en raison de la pandémie de coronavirus. L'employeur fera l'avance du salaire et pourra se faire rembourser ultérieurement.

Le gouvernement a annoncé qu'il allait mettre en place un dispositif comparable au chômage partiel pour les employés à domicile.
Le gouvernement a annoncé qu'il allait mettre en place un dispositif comparable au chômage partiel pour les employés à domicile. (Istock)

Par Ingrid Feuerstein

Publié le 16 mars 2020 à 14:51Mis à jour le 17 mars 2020 à 09:29

Parmi l'éventail de mesures annoncées pour indemniser la chute de l'activité économique liée au coronavirus , il restait quelques angles morts dont celui de l'emploi à domicile. Que faire si l'employeur souhaite suspendre le contrat du salarié ? Que faire si le salarié souhaite rester chez lui par précaution ou doit le faire suite à une décision de confinement ? « La convention collective des salariés du particulier employeur ne prévoit pas de droit de retrait », explique-t-on à la Fepem, la fédération du secteur.

Face à ce vide juridique, le gouvernement a annoncé qu'il allait mettre en place pour les employés à domicile un dispositif comparable au chômage partiel . « Les employés à domicile qui ne peuvent plus exercer leur activité toucheront 80 % de leur salaire sans aller travailler », a indiqué ce lundi Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, sur BFM-RMC. L'employeur fera l'avance du salaire et pourra se faire rembourser ultérieurement pas le Cesu, le centre auprès duquel il déclare les heures de son employé chaque mois.

2,2 millions de particuliers concernés

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Cette décision concerne quelque 2,2 millions de particuliers qui emploient au total un peu moins de 1 million de salariés. Les détails pratiques seront précisés dans un décret à paraître dans les prochains jours. Les particuliers employeurs sont également en attente de savoir si leurs salariés seront concernés par une décision de confinement.

Les emplois à domicile peuvent être considérés comme essentiels au fonctionnement du pays, si l'on prend l'exemple des aides à domicile. Certaines personnes âgées ne sont pas autonomes sans l'aide d'un assistant de vie, comme l'a rappelé la Fepem dans un communiqué où elle demandait que ces travailleurs soient équipés de masques et de solutions hydroalcooliques.

D'après la fédération, 900.000 particuliers employeurs sont âgés de plus de 70 ans ou sont en situation de handicap. « Nous ne pouvons pasprendre le risque que des milliers de personnes fragiles se retrouvent seules et isolées à leur domicile », argumente la Fepem. De même pour la garde d'enfants, qui risque d'être fortement sollicitée par les parents en raison de la fermeture des écoles.

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>>> La France face à l'épidémie de Coronavirus. Quelle est la situation épidémiologique ? Quelles sont les mesures décidées pour limiter la propagation ? Pour soutenir l'économie ? Réponses ici dans le dossier spécial des « Echos »

Ingrid Feuerstein

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