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L'exécutif riposte aux accusations d'immobilisme sur les réformes

Emmanuel Macron réunit son gouvernement en séminaire ce mercredi pour évoquer les grands chantiers des premiers mois de l'année. Et la défense du bilan occupe déjà une place prépondérante dans le discours de l'exécutif.

Emmanuel Macron et son Premier ministre, Jean Castex, réuniront ce mercredi un séminaire gouvernemental pour caler l'agenda du gouvernement pour les prochains mois.
Emmanuel Macron et son Premier ministre, Jean Castex, réuniront ce mercredi un séminaire gouvernemental pour caler l'agenda du gouvernement pour les prochains mois. (Ludovic Marin/AP/SIPA)

Par Grégoire Poussielgue

Publié le 12 janv. 2021 à 08:00

L'offensive a été double. Elle est d'abord venue du président du Sénat, Gérard Larcher, de plus en plus critique contre l'exécutif. « Finalement, peu de choses auront été faites dans ce quinquennat, bloqué dès 2018 », a-t-il déclaré au « Journal du dimanche ». Dans les colonnes du même hebdomadaire, la maire de Paris, Anne Hidalgo, de plus en plus candidate pour la présidentielle de 2022 a également attaqué frontalement le bilan d'Emmanuel Macron depuis son élection. « Depuis 2017, rien n'a changé en mieux », a-t-elle estimé.

Pris pour de longs mois encore dans la double crise sanitaire - l'état d'urgence sanitaire va être prolongé jusqu'au 1er juin - et économique, engagé dans une campagne vaccinale délicate, Emmanuel Macron et son gouvernement n'entendent pas laisser prospérer ces accusations d'immobilisme alors que se profile la fin du quinquennat. La réponse n'a pas tardé. « Nous avons fait pour l'économie française davantage en trois ans que ce qui avait été fait depuis 20 ans. Nous avions obtenu début 2020 des résultats tout à fait spectaculaires », a défendu lundi sur France Inter Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie.

Deux derniers grands textes

Au-delà de la riposte médiatique, à l'orée de la dernière année « utile » du quinquennat, le séminaire gouvernemental organisé ce mercredi à l'Elysée prend une dimension particulière. Destiné à définir les priorités du gouvernement pour les prochains mois, il devra montrer que la crise n'arrête pas les réformes

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Il sera tourné vers les deux grands textes du premier semestre : la loi contre les séparatismes , pour laquelle la commission spéciale de l'Assemblée nationale a déjà entamé ses auditions, et la loi sur le climat , dont le texte vient d'être envoyé au Conseil d'Etat. L'exécutif anticipe des attaques très fortes des oppositions lors des débats au Parlement. La droite estime trop mou le texte sur les séparatismes, la gauche et les écologistes jugent trop faible le projet de loi climat.

Retraites, réforme de l'Etat…

La réforme des retraites sera aussi abordée. Après son interruption il y a un an en raison de la crise sanitaire, les débats sont vifs au sein de l'exécutif pour savoir s'il faut la remettre sur les rails ou pas. « Cela fait partie des sujets discutés dans le cadre du séminaire gouvernemental », a indiqué lundi sur Europe1 Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement. Autre dossier au point mort, la réforme de l'Etat , mais le temps et la volonté politique manquent alors qu'un nouveau comité interministériel est programmé le 4 février prochain.

Le plan de relance devrait aussi être au menu des discussions à l'Elysée. « Pour 2021, il nous faut peu de sujets législatifs mais plutôt des questions plus concrètes, comme la mise en place du plan de relance ou la lutte contre la précarité et la pauvreté », estime Stanislas Guerini, délégué général de La République En marche.

Agenda parlementaire contraint

Dans un agenda parlementaire contraint , l'exécutif entend aussi mettre en avant son bilan pour montrer ce qui a été fait depuis 2017 et, aussi, pendant la crise sanitaire l'année passée. Emmanuel Macron a déjà commencé à le faire la semaine dernière lors d'un déplacement à Tours, au cours duquel il a profité de la mise en oeuvre de la réforme des pensions alimentaires pour mettre en avant les avancées sociales réalisées depuis son élection. Mercredi, Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, lancera un « baromètre de l'exécution des réformes » qui sera accessible sur Internet.

Grégoire Poussielgue

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