Macron au Panthéon : «La République n’admet aucune aventure séparatiste»

Le chef de l’Etat a prononcé un court discours au Panthéon à Paris pour célébrer les 150 ans de la République.

    Emmanuel Macron a prononcé un discours très politique pour les 150 ans de la République. Devant le Panthéon, le chef de l'Etat a souligné vendredi que la République était « toujours à protéger » car elle est « fragile et précaire ». Elle « n'admet aucune aventure séparatiste », « parce qu'elle est indivisible ».

    « Il n'y aura jamais de place en France pour ceux qui, souvent au nom d'un Dieu, parfois avec l'aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d'un groupe », a-t-il déclaré en précisant qu' « un projet de loi de lutte contre les séparatismes sera présenté dès cet automne ».

    « La République ne déboulonne pas de statues », « on ne choisit pas une part de France », a-t-il également affirmé en référence aux monuments démantelés dans plusieurs pays à la suite du meurtre d'un Afro-américain, George Floyd, par des policiers de Minneapolis en mai dernier.

    Promouvoir l'égalité des chances

    Emmanuel Macron a promis d'aller « plus loin, plus fort, dans les semaines qui viennent » pour promouvoir « l'égalité des chances » qui est « une priorité du quinquennat ». « Chaque citoyen, quel que soit le lieu où il vit, le milieu d'où il vient, doit pouvoir construire sa vie par son travail, par son mérite. Nous sommes encore loin, trop loin de cet idéal », a déclaré le président.

    Le chef de l'Etat a également évoqué les agressions de forces de l'ordre et des élus. « Les policiers, les gendarmes, les magistrats, les maires, toutes celles et ceux qui luttent contre la violence, contre le racisme et l'antisémitisme, jouent un rôle déterminant et, par symétrie, ceux qui s'en prennent à eux, doivent être lourdement condamnés », a-t-il déclaré alors que l'actualité récente a été rythmée par une série d'agressions violentes. « Ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre, aux élus, ne passeront pas », a-t-il complété.

    Un hommage à Gisèle Halimi

    Il a également abordé la question du droit au blasphème : « Au moment où s'ouvre le procès des attentats de janvier 201 5, être Français, c'est défendre le droit de faire rire; la liberté de railler, de moquer, de caricaturer dont Voltaire soutenait qu'elle était la source de toutes les autres ».

    Emmanuel Macron a annoncé qu'un hommage national allait être rendu dans la cour des Invalides à l'avocate et figure féministe Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet. « De sa chère Tunisie à notre Assemblée nationale, des prétoires aux hémicycles, de plaidoyers en manifestes, celle qui était née Zeïza Taïeb plaida pour l'émancipation des peuples et fit faire des bonds de géant à la cause des femmes », a-t-il dit.

    [INTÉGRAL] Le discours d'Emmanuel Macron au Panthéon