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Retraites : les députés PS veulent une commission d'enquête sur l'étude d'impact

Le groupe PS à l'Assemblée veut utiliser son « droit de tirage » et demander une commission d'enquête sur « la sincérité, l'exhaustivité et l'exactitude » de l'étude d'impact qui accompagne la réforme du système de retraite.

Boris Vallaud, en janvier 2020.
Boris Vallaud, en janvier 2020. (NICOLAS MESSYASZ/SIPA)

Par Les Echos

Publié le 10 févr. 2020 à 16:48Mis à jour le 10 févr. 2020 à 16:50

Alors la commission spéciale poursuit laborieusement ce lundi l'examen du projet de loi réformant les retraites, les députés du groupe socialiste ont annoncé vouloir créer une commission d'enquête sur « la sincérité » de l'étude d'impact qui accompagne le texte.

« Nous utilisons ce jour notre droit de tirage pour demander une commission d'enquête sur l'étude d'impact », document d'analyse d'un millier de pages qui accompagne la réforme, a déclaré Boris Vallaud, le député des Landes, lors de l'examen du projet du gouvernement en commission. Chaque groupe dispose d'un tel « droit de tirage » (une fois par groupe et par session) pour créer une commission d'enquête.

« Hâte et précipitation »

« Depuis le début de l'examen du projet de loi sur les retraites, la sincérité de l'étude d'impact suscite des questions ou à tout le moins un certain nombre de doutes […]. Nous espérions que la commission spéciale serait l'occasion de lever un certain nombre de doutes » et « force est de constater qu'il n'en a rien été », a poursuivi le député. « Nous interrogeons le gouvernement, nous interrogeons le rapporteur pour avoir des précisions sur les conséquences économiques, budgétaires, financières et sociales de leur réforme […] nous constatons que les informations nécessaires n'ont pas été apportées », a-t-il insisté.

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Le député communiste Pierre Dharréville a jugé dans la foulée « très utile que nous en sachions plus sur cette étude d'impact et de regarder si elle est conforme à ce qu'on est en droit d'attendre ». « Dommage que ce ne soit pas suspensif », a-t-il ajouté.

La proposition de résolution PS, en cours d'enregistrement par l'Assemblée selon le groupe, prévoit que la commission d'enquête portera sur « la sincérité, l'exhaustivité et l'exactitude » de l'étude d'impact. Les élus socialistes critiquent notamment « la hâte et la précipitation » qui « caractérisent les conditions d'examen » de la réforme, s'appuyant sur l'avis du Conseil d'Etat qui a lui-même pointé des projections financières « lacunaires » .

Ils affirment que « la mise en oeuvre d'une commission d'enquête s'attachant à des dispositions en cours d'examen au Parlement ne constituerait pas une novation » car le Sénat avait créé une commission d'enquête sur les 35 heures en décembre 1997 « le lendemain du dépôt du projet de loi sur la réduction de la durée hebdomadaire légale du travail ».

Les Echos, avec AFP

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