Pensions alimentaires : dès juin, 350 nouveaux agents pour lutter contre les impayés
L'objectif est d'avoir 100% de recouvrement, selon la secrétaire d'Etat aux Solidarités Christelle Dubos.
Au 1er juin, 350 agents nouvellement recrutés par les Caisses d'allocations familiales seront opérationnels pour garantir le versement des pensions alimentaires, dont 30% sont actuellement impayées ou pas en totalité, a annoncé vendredi la secrétaire d'Etat aux Solidarités Christelle Dubos.
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«On ne va pas résorber l'ensemble des pensions alimentaires en l'espace de six mois, ou d'un an», mais «l'objectif à terme c'est bien d'avoir 100% de recouvrement de nos pensions alimentaires», a déclaré Christelle Dubos à la presse à Bordeaux lors d'une rencontre avec ces agents en cours de formation, comme dans 24 sites en France.
Service public de versement des pensions alimentaires
Ces nouveaux agents - auxquels s'ajouteront 100 autres au 1er janvier 2021 - représentent plus d'un doublement des moyens humains (actuellement 360) de l'Aripa (Agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires) créée en 2017 et qui s'occupe au sein des CAF de ces impayés.
Ce que le gouvernement qualifie de futur «service public de versement des pensions alimentaires» a été annoncé en septembre dernier, adopté par l'assemblée en octobre, et un budget de 42 millions d'euros lui a été alloué pour 2020. Ce budget devrait atteindre 120 millions d'ici 2022 a rappelé Mme Dubos.
Avec ce nouveau service, la CAF pourra non seulement récupérer la dette via l'Aripa, comme c'est déjà le cas, mais aussi «garantir que tous les mois la pension alimentaire soit prélevée directement sur le compte de l'ex-conjoint (débiteur) et versée sur le compte» du bénéficiaire, a expliqué Christelle Dubos. «L'objectif c'est bien de garantir le versement des pensions alimentaires, que les familles soient libérées de ce souci», a-t-elle souligné.
Dans un premier temps, le service sera ouvert aux familles qui le demandent et dont la séparation est intervenue après le 1er juin, puis à compter du 1er janvier 2021, toutes les personnes qui peuvent percevoir une pension alimentaire pourront demander cette «intermédiation».
Selon les données du ministères des Solidarités et de la Santé, près d'un million de familles touchent une pension alimentaire, pour un montant moyen de pension de 170 euros (par enfant). Pour ces familles, la pension alimentaire représente 18% du budget.
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Bob44
le
Il y a un million d'agents notamment dans la fonction publique territoriale qui occupent des emplois plus ou moins fictifs et plus inutiles qu'utiles. On espère donc que ces 350 agents seront pris sur un vivier déjà existant plutôt que recrutés. Par ailleurs, si l'impôt sur le revenu est prélevé directement sur le salaire, on peut faire pareil pour ce cas là. Inutile de chercher une solution franco-énarchique foireuse, des exemples de ce qui fonctionne très bien chez nos voisins fourmillent...
sarp
le
Le problème de fond c’est que aujourd’hui la famille c’est plus rien. On se met en couple on pond un ou deux gosses, on prends un crédit sur 25 ans pour un pavillon et on se sépare. Belle civilisation
verdun
le
Il est facile de retirer directement sur le salaire de celui qui ne paie pas....On retire bien maintenant les impôts...