Proche aidant : le congé de trois mois indemnisé entre en vigueur jeudi

Une aide visant « 11 millions d’invisibles », selon la ministre déléguée à l’autonomie.

 Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’Autonomie, a annoncé l’entrée en vigueur de ce congé très attendu pour les proches aidants.
Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’Autonomie, a annoncé l’entrée en vigueur de ce congé très attendu pour les proches aidants. LP/Marjorie Lenhardt

    Jusque-là, les proches d'une personne âgée, malade ou handicapée devaient jongler avec leur emploi et l'aide qu'ils pouvaient leur apporter à domicile. Mais dès jeudi, la situation va évoluer. La ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon a annoncé ce mardi que ces aidants pourront demander à bénéficier, à partir du 1er octobre, d'un congé de trois mois indemnisé.

    « Dès le 1er octobre, c'est-à-dire dès jeudi prochain, tous les aidants auront la possibilité de prendre des congés rémunérés », a précisé la ministre, qui s'exprimait à l'occasion d'un colloque consacré à cette question.

    Cette réforme « matérialise un soutien de l'Etat aux huit à 11 millions d'invisibles qui sont les acteurs de première ligne de la solidarité », a souligné Brigitte Bourguignon. Il s'agit d'aider « ceux qui, au quotidien, ont fait le choix de s'occuper de leur mère âgée, d'un enfant ou encore d'un conjoint en situation de handicap ».

    « Plus à choisir entre leur santé et leur engagement »

    « Pour qu'ils n'aient plus à choisir entre leur santé et leur engagement, ce répit de plusieurs mois leur permettra de se consacrer à leur proche sans sacrifier leur vie professionnelle et sociale », a-t-elle fait valoir.

    Le principe d'un tel congé indemnisé - d'une durée maximale de trois mois, mais qui pourra être renouvelé, jusqu'à un an sur l'ensemble de la carrière du salarié - avait été approuvé par l'Assemblée nationale en octobre 2019. Le décret validant son entrée en vigueur doit être publié mercredi au Journal officiel, selon le cabinet de la ministre déléguée.

    L'indemnité, versée par les caisses d'allocations familiales ou de la Mutualité sociale agricole, sera d'environ 44 euros par jour pour les personnes vivant en couple et 52 euros par jour pour une personne seule, a précisé la ministre.