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"On apprécie la souplesse du télétravail mais c'est difficile de fixer des limites", disent des Toulousains

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Le coronavirus a obligé de nombreux salariés à télétravailler et dans la région toulousaine comme en France, beaucoup ne sont pas encore retournés physiquement au travail. Ceux qui le pratiquent semblent apprécier, mais certains pointent les limites voire les dangers du travail à la maison.

A France Bleu Occitanie aussi on télétravaille ! A France Bleu Occitanie aussi on télétravaille !
A France Bleu Occitanie aussi on télétravaille ! © Radio France - Clémence Fulleda

Le coronavirus a clairement bouleversé les habitudes de nombreux salariés Français et de nombreux Toulousains, les obligeant notamment à télétravailler.  Ainsi, fin 2019, 7% des salariés français pratiquaient le télétravail contre 30% pendant le confinement, selon une étude CSA pour Malakoff Humanis citée par Le Figaro. Et selon un sondage Odoxa du 4 juin pour Franceinfo, seulement  un Français actif sur deux a repris physiquement le chemin du travail  tous les jours (53%), les autres étant soit en télétravail soit en chômage  partiel.

Des Toulousains qui apprécient la souplesse du télétravail

Le télétravail reste donc une réalité , d'ailleurs la ministre du Travail Muriel Pénicaud avait encouragé les entreprises à le pratiquer jusqu'à la fin de l'été. 

Et les Toulousains que France Bleu Occitanie a rencontrés semblent plutôt satisfaits d'être encore en télétravail. "On peut aller à la banque ou acheter des meubles quitte à travailler plus le soir", "on s'organise comme on veut", disent-ils. Mais certains pointent aussi "la difficulté de poser des limites entre vie privée et vie professionnelle", et quand les enfants ne vont pas à l'école cela peut être aussi très compliqué.

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Une "bombe à retardement" ?

De plus en plus de voix commencent d'ailleurs à s'élever contre le travail à domicile. Ainsi, Pascal Grémiaux, fondateur d’Eurécia, une PME de Castanet-Tolosan, près de Toulouse, qui compte 80 salariés et qui est spécialisée dans les ressources humaines, conseille à ses clients de ne pas en abuser. Lui-même a fait revenir ses employés sur site. 

Pour lui le télétravail "peut être une bombe à retardement dont on ne verrait les conséquences négatives que plus tard. Avec le présentiel on peut lire, décrypter, grâce à la communication non verbale. Alors qu'au téléphone ou derrière un écran, on peut cacher. Mais quand cela se révèle, ça peut exploser."

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Mais il assure qu'il n'y a pas de règles à respecter (comme par exemple "deux jours de télétravail maximum") et qu'il faut dans l'idéal "prendre en compte la culture et les spécificités de chaque entreprise".

Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, a lui indiqué récemment que le télétravail ne devait pas être la norme. Les syndicats de salarié espèrent de leur côté mieux encadrer les pratiques alors que la dernière négociation sur le sujet date de 2005 et que le guide mis en place par le gouvernement début mai leur semble trop "pro-patronat". La visioconférence de vendredi dernier à ce sujet entre patronat et syndicat n'a rien donné, mais d'autres réunions sont prévues (19 juin, 2 juillet et 2 septembre) pour en discuter.

Réécoutez la position de Sophie Garcia, présidente du Medef en Occitanie, invitée de France Bleu Occitanie lundi 8 juin :

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