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Coronavirus : en Europe, la pratique de dépistage du Covid-19 diffère d’un pays à l’autre

Souvent submergés par les demandes, plusieurs Etats membres de l’Union européenne limitent les tests aux personnels soignants et aux cas les plus graves. D’autres ont changé de stratégie en cours de route.

Par  (Varsovie, correspondance),  (Berlin, correspondant),  (Bruxelles, bureau européen),  (Bruxelles, bureau européen),  (Madrid, correspondante),  (Malmö (Suède), correspondante régionale),  (Londres, correspondante),  (Vienne, correspondant régional) et

Publié le 21 mars 2020 à 11h38, modifié le 21 mars 2020 à 16h52

Temps de Lecture 8 min.

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Kit de test du coronavirus, à l’hôpital de Brescia, au nord de l’Italie, le 10 mars 2020.

Tester, ou ne pas tester. Telle est la question qui revient sans cesse. D’un bout à l’autre de l’Europe, les autorités ont opté, en ordre dispersé, pour des stratégies différentes face à la propagation du coronavirus sur leur territoire, tout en surveillant du coin de l’œil ce qui se pratique chez le voisin. La Commission européenne a bien lancé, le 18 mars, un appel d’offres pour le compte de dix-huit Etats membres afin d’acheter en commun, notamment, des kits de tests. Mais les industriels ont jusqu’à fin mars pour y répondre. Et Bruxelles ne décidera que début mai des candidatures retenues.

Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise un dépistage massif – « Testez ! testez ! testez ! » – pour mieux mesurer l’évolution de la pandémie, chaque Etat agit en fonction de la gravité de la situation sur son territoire et, le plus souvent, de ses moyens et de ses stocks disponibles. Résultat : des réponses à la carte face à de multiples questions : faut-il soumettre à un examen le maximum de personnes ? Les réserver aux plus fragiles ? Abandonner cette technique devant la rapidité des contaminations ?

Le sujet est sensible car l’exemple de la Corée du Sud, où le dépistage est pratiqué à grande échelle, a marqué les esprits. Dans ce pays, l’un des premiers touchés par le Covid-19 après la Chine, les autorités sanitaires, instruites notamment par le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003, ont anticipé très tôt le besoin de tests en mobilisant les laboratoires privés. A l’inverse, la France limite désormais l’accès aux tests aux personnels soignants et aux cas les plus graves, ce qui, pour une partie du corps médical et de l’opinion publique, ne va pas de soi.

Avec une situation pandémique très comparable à celle de l’Hexagone, l’Autriche mène une politique de dépistage plus dynamique. Il suffit pour cela de présenter des symptômes ou d’avoir été en contact avec une personne contaminée pour passer un examen, sur ordonnance médicale. Pour l’instant, les autorités affirment pouvoir faire face à toutes les demandes. Elles comptent aussi sur des appareils développés par les laboratoires Roche, qui permettent de tester 96 échantillons toutes les trois heures et demie de façon quasi automatisée. Une technologie qui devrait être bientôt massivement déployée.

Des tests depuis sa voiture

Vienne a également installé des « drive-in », comme en Corée du Sud, où il suffit de se présenter en voiture avec son ordonnance. Cela explique-t-il le faible nombre de décès ? L’Autriche ne déplore que 5 morts pour 1 843 cas positifs. Le chef de la Croix-Rouge et membre de la « Task Force Corona », Gerry Foitik, relativise l’importance de cette politique. « Elle n’est pas absolument nécessaire dans la mesure où la conséquence d’un test positif est de devoir rester en quarantaine pour quatorze jours. Or, si un médecin a une suspicion de coronavirus et qu’il ne peut pas faire de test, il doit de toute façon déjà envoyer le patient en quarantaine », a-t-il expliqué dans le quotidien Die Presse.

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