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Retraites: 10e jour à l'Assemblée, pas de 49-3 immédiat

Et de 10 jours: les débats ont repris mercredi 26 février à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites, entre accusations de «harcèlement» des uns et «honte» des autres sur le «spectacle» donné, alors que le recours au 49-3 ne va pas être immédiat.

« La République c'est nous et vous, vous n'êtes rien»

Mardi en fin de soirée, les députés de la majorité ont déserté l'hémicycle pendant une trentaine de minutes pour protester contre «l'obstruction» et une «litanie» d'amendements «sans aucun intérêt» des Insoumis et des communistes. Au retour de la majorité, une déclaration du co-rapporteur Nicolas Turquois (MoDem) a mis le feu aux poudres: «Certains ont dit "la République, c'est moi" (une allusion à l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon), eh bien, la République c'est nous et vous, vous n'êtes rien», a-t-il lancé à l'opposition.

Plusieurs responsables LREM ont récusé mercredi toute «fatigue». «Le groupe est en capacité de tenir très longtemps», a assuré devant la presse le rapporteur général Guillaume Gouffier-Cha, alors que l'autorisation de recourir au 49-3, arme de la Constitution permettant d'abréger les débats et d'adopter un texte sans vote, n'était pas mercredi au menu du Conseil des ministres.

De sources parlementaires concordantes, le président de l'Assemblée Richard Ferrand (LREM) a dit mardi aux groupes politiques de «préparer les procurations» pour voter aux municipales, lui-même l'ayant fait au cas où l'Assemblée siègerait à ce moment-là sur les retraites.

Le député LFI Alexis Corbière «préférerai(t) que le texte ne soit pas bouclé avant les municipales» car de mauvais scores pour LREM devraient amener l'exécutif «à réfléchir», a-t-il dit mercredi devant l'Association des journalistes parlementaires.

«Les débats continuent» et face à «l'obstruction» des oppositions, la majorité pourra être amenée à quitter à nouveau la séance, a prévenu M. Gouffier-Cha. Répéter «dix fois la même question, c'est une technique de harcèlement, c'est une grande technique utilisée par les pervers narcissiques», a-t-il affirmé.

À voir aussi - Retraites: faut-il suspendre les débats à l'Assemblée nationale?

À la reprise dans l'hémicycle, le chef de file des députés LR Damien Abad a dit sa «honte du spectacle que nous faisons à l'Assemblée nationale». «Si vous voulez le 49-3, sortez-le maintenant, n'attendez pas», a-t-il plaidé.

En parallèle au Sénat, lors des questions au gouvernement, Edouard Philippe a rappelé que pour la réforme des retraites, il fera «usage de l'ensemble des prérogatives qu'offre pour un chef de gouvernement la Constitution». Il était interrogé par le communiste Fabien Gay opposé à un 49-3 «pour étouffer la colère sociale et bâillonner l'opposition parlementaire sur les retraites».

Retraites: 10e jour à l'Assemblée, pas de 49-3 immédiat

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25 commentaires
  • Sentenza1

    le

    49.3 obigatoire pour obliger les gauchistes de LFI et du RN.

  • Fautpasdéconner

    le

    RETRAIT DU PROJET DE REFORME DES RETRAITES. POINT BARRE.

  • ROSITA 4

    le

    Et Ferrand devrait se TAIRE , sa place devrait être devant la justice comme d'autres en macronie !

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