Bonjour, ici la Caisse primaire d'assurance-maladie, il semblerait que vous ayez été en contact avec Monsieur X, contaminé au Covid-19. Avez-vous un moment à m'accorder ? Cela commence toujours comme ça. Derrière leurs écrans, les opérateurs et opératrices de la plateforme téléphonique installée dans les locaux de la CPAM, à Poitiers, appellent les personnes diagnostiquées porteuses du Covid par leur médecin et testées positives. Maryline Lambert, directrice de la CPAM 86, et Valérie Martin, responsable de l'équipe de traçage, expliquent de concert la démarche. « Le cas zéro (la personne détectée positive après symptômes) est contacté par l'équipe pour remonter le temps avec elle (les 48 heures avant l'apparition de ses premiers symptômes). Les gens ont tout à fait la mémoire de ce qu'ils ont fait. Il s'agit de retrouver les personnes avec lesquelles le cas zéro a été en contact rapproché (moins d'1,50 m) sans protection pendant une certaine durée. »
« Il faut être conscient que le virus est toujours là » Ce n'est donc pas n'importe quel contact qui est ciblé. « Cela ne concerne pas la personne que vous croisez avec votre chariot au supermarché? »
Le contact entre le traceur et le tracé est bon. « Nous avons un script des questions que l'on pose, explique Maryline Lambert. On demande : « Quelles sont les personnes que vous avez vues [?] il faut absolument que nous les appelions afin qu'elles fassent rapidement un test. » Le but est de prévenir et d'éviter la création d'une chaîne de transmission. Souvent les gens le savent, ils ont été avisés par le patient zéro. Très peu de cas contacts ne sont pas informés qu'ils le sont. » Valérie Martin poursuit : « Je n'ai pas souvenir d'avoir essuyé de refus. »
Le dispositif fonctionne et monte en puissance. « Nous avons déjà passé des centaines d'appels. On voit dans le temps une évolution du nombre de cas contacts. Au tout début, le 13 mai, les gens étaient déconfinés depuis 2 jours. Nous retrouvions alors deux ou trois contacts. Aujourd'hui, nous sommes plus proches des 4-5 cas contacts. Et plus cela va aller, plus on va en avoir. On s'aperçoit que c'est le plus souvent lié à des réunions familiales et les contacts dans les entreprises avec ceux qui ont repris le travail en présentiel. Depuis le début de l'opération, on dénombre 89 patients zéro pour 200 cas contacts. La proportion des cas contacts testés positifs est extrêmement faible. »
Marilyne Lambert prévient. « Il faut être conscient que le virus est toujours là dans la Vienne, on le constate tous les jours. C'est une course de vitesse, il faut être le plus rapide possible pour le devancer. » Cette opération traçage ne fait que commencer. Chacun est persuadé de son utilité. « Cela contribue à briser les chaînes de transmission, conclut Maryline Lambert. Cela va aussi permettre de dresser une carte épidémiologique du département et surtout de mieux comprendre les habitudes de chacun pour ajuster nos messages de prévention. »
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