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Alors que les Français ont rarement autant épargné ces derniers mois, avec le confinement, cette manne disponible compte bien être utilisée à bon escient. La Caisse des dépôts (CDC), qui centralise notamment les fonds du livret A, dévoile dans Le Journal du dimanche du 6 septembre un plan d'investissement post-Covid de 26 milliards d'euros dans les transports, le logement et les équipements des territoires. « L'épargne supplémentaire sur le livret A depuis janvier équivaut à 27 milliards d'euros » et « servira par exemple à la réfection des ponts ou au financement des pistes cyclables, des réseaux de bus propres », a indiqué au JDD le directeur général de la CDC, Éric Lombard.
L'épargne du livret A collectée par l'institution doit servir à « accélérer la transition écologique et le passage à une économie plus inclusive ». Parmi les chantiers du plan de relance de l'État que prévoit de financer la CDC, « la rénovation thermique des bâtiments publics et des HLM », avec pour objectif la rénovation de « 22 millions de mètres carrés en métropole et en outre-mer ». Au chapitre des « nouvelles mobilités », la CDC prévoit d'investir dans des « infrastructures de recharge de véhicules électriques », très demandées par les constructeurs automobiles, avec « 50 000 bornes de recharge » installées « rapidement ».
« Nous allons aussi accélérer le développement des nouvelles énergies (hydrogène, gaz, électricité) dans les transports publics, financer 11 000 véhicules propres dans les collectivités locales » et investir dans le développement des énergies renouvelables (solaire, éolienne, hydraulique) pour « alimenter 4,5 millions de foyers », explique M. Lombard. La CDC confirme la création d'une « banque du climat », tout en soulignant qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle structure : elle résulte « de l'action coordonnée de la Banque des territoires et de Bpifrance, dont la CDC détient 50 % avec l'État » : « À eux deux, ces organismes vont investir et prêter 40 milliards d'euros pour la transition écologique. »
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Des logements sociaux et des Ehpad
Côté logement, la CDC veut financer « 170 000 logements sociaux », « dont 40 000 » construits sur fonds propres. Elle a déjà contractualisé avec des promoteurs pour la construction de 30 000 logements, dont 5 000 seront réservés aux personnels de santé, policiers. Éric Lombard annonce la création de « 15 000 nouvelles places en Ehpad » en deux ans.
« Enjeu majeur » pour les élus, la CDC prévoit aussi de financer « 100 foncières spécialisées en commerces de centres-villes ». « Si on veut des points de vente modernes, il faut faire un remembrement, c'est-à-dire regrouper les magasins et engager des travaux » avec le soutien des pouvoirs publics pour que « le loyer reste attractif ». Par ailleurs, la CDC compte investir 1,3 milliard d'euros pour soutenir le tourisme et financer 100 000 formations qualifiantes pour les moins de 25 ans.
Cette valse de milliards donne le vertige. Non qu'on conteste l'idée d'investir, mais la multiplication des projets.
Isoler les bâtiments publics est une bonne chose, mais il me semble que le Premier ministre avait déjà annoncé ce projet et le budget alloué. S'agit-il du même projet ou d'une répartition de projets ?
L'idée de tout électrique est en opposition avec les sources de production. L'exemple de l'Allemagne montre les limites de la démarche. L'éolien, outre la fabrication du matériel à l'extérieur de la France, il faut lui consacrer un espace important qui ne soit pas loin des agglomérations à alimenter. Chaque support d'éolienne nécessite 1500 tonnes de béton. Sachant qu'elle a une durée de vie limitée, le travail est à renouveler. On ne perçoit ici ni économie ni écologie sinon à fournir un marché à ceux qui se sont lancer dans cette démarche, démanteler un secteur performant, le nucléaire, et un monopole public de production d'énergie.
L'hydrogène est une source coûteuse pour le moment. Si l'Allemagne s'est lancée dans sa production, c'est parce qu'elle ne sait que faire de l'énergie renouvelable qu'elle ne peut stocker. Elle l'affecte donc à la production de l'hydrogène. Mais la France avec le nucléaire, n'est pas dans la même situation.
Je fais une confidence : j'ai consulté la facture d'électricité d'il y a 10 ans et je l'ai comparée avec la plus récente. Les taxes sur l'électricité ont augmenté de 20%. Si les coûts de production augmentent, les taxes suivront et l'énergie deviendra un luxe. Mais qui en veut à ce pays ?
Le travail d'un gestionnaire est d'affecter des ressources à des organisations vertueuses et saines, dans des cercles vertueux.
Est-ce le cas ?
De nouveaux logement pour héberger la déferlante migratoire chère à nos élites et notre illustre président ?