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Un revenu minimum d’urgence pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et ses conséquences

Dans un rapport publié jeudi, le Programme des Nations unies pour le développement propose de verser un revenu temporaire à 2,7 milliards de personnes dans le monde.

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Publié le 23 juillet 2020 à 00h00, modifié le 23 juillet 2020 à 11h19

Temps de Lecture 3 min.

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A Calcutta, en Inde, le 22 juillet.

La pandémie de Covid-19 va exposer durablement les plus vulnérables, rendant plus pauvres encore ceux qui étaient dans la précarité et menaçant tous ceux qui, dans les pays en voie de développement notamment, ne bénéficient pas d’un système de protection sociale, en particulier tous les travailleurs de l’économie informelle.

Pour éviter une crise mondiale et ralentir, surtout, la propagation du SARS-CoV-2 en permettant aux personnes de rester à la maison, en leur garantissant les moyens pour acheter de la nourriture mais aussi de subvenir aux frais de santé et d’éducation, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) propose l’introduction immédiate d’un « revenu minimum d’urgence ».

Dans un rapport présenté jeudi 23 juillet, l’organisme international suggère plusieurs scénarios pour ce revenu temporaire, différent du revenu universel de base pour lequel le PNUD milite aussi. Il insiste surtout sur la faisabilité de la mise en place de ce système.

« Pour une durée de six mois, ce revenu temporaire qui serait versé à quelque 2,7 milliards de personnes, dans 132 pays en voie de développement [représentant 83 % de la population mondiale], coûterait environ 1 200 milliards de dollars [1 036 milliards d’euros], soit l’équivalent de 1,6 % du PIB [produit intérieur brut] des pays en voie de développement ou encore 0,9 % du PIB mondial », a expliqué au Monde George Gray Molina, auteur du rapport et économiste en chef du PNUD.

Gel des remboursements de la dette

Deux tranches de population sont visées par ce dispositif : première cible, 1,07 milliard de personnes considérées comme vivant en dessous du seuil de pauvreté qui est estimé de 1,9 dollar à 5,50 dollars de revenu quotidien (1,6 à 4,70 euros), selon les standards de niveau de vie régionaux. L’autre cible concerne 1,71 milliard de personnes proches de ce seuil et qui risquent, avec la crise sanitaire, de basculer.

Pour financer ce revenu, trois hypothèses sont présentées, notamment un moratoire sur la dette, ou les services de la dette que doivent payer les pays en voie de développement. « Cette année, ces pays en développement doivent 3 100 milliards de dollars pour le seul service de la dette », rappelle le PNUD.

D’autres pistes existent comme la réutilisation des produits liés aux énergies fossiles ou le transfert de « dépenses non essentielles comme les dépenses militaires » durant la crise du coronavirus.

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