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© Olivier Poncelet - stock.adobe.com

Pollution de l'air : mieux mesurer les particules fines avec le nouvel indice Atmo

Temps de lecture  4 minutes

Par : La Rédaction

Un nouvel indice de mesure de la qualité de l'air est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2021. Il doit permettre notamment une indication plus fine géographiquement de l'exposition de la population à la pollution de l'air. L'indice Atmo n'avait pas évolué depuis sa création en 1994.

Selon l'Agence nationale de santé publique, 48 000 décès prématurés sont causés par la pollution de l'air chaque année.

Face à cet enjeu de santé publique, les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) calculent et publient quotidiennement un indice de qualité de l’air. Il s'agit de l'indice Atmo qui intègre aussi, depuis le 1er janvier 2021, la mesure des particules fines PM2,5 inférieures à 2,5 micromètres.

Le précédent indice Atmo, utilisé dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, agrégeait des données de concentrations de quatre polluants de l'air (particules fines PM10 inférieures à 10 micromètres, ozone, dioxyde d'azote, dioxyde de soufre).

Un indice plus performant qui s'étend à tout le territoire

Ce nouvel indice Atmo est explicité en 10 points dans une fiche du ministère de la transition écologique pour comprendre l'évolution du nouvel indice de pollution de l'air. Ce nouvel indice doit permettre d'affiner le niveau de détection de pollution de l'air en intégrant la mesure des particules inférieures à 2,5 micromètres (PM2,5). Il s'aligne ainsi sur les seuils de l'Agence européenne pour l'environnement. Il s'étend aussi sur l'ensemble du territoire, chaque établissement public de coopération intercommunale (EPCI) disposant dorénavant de l'indice Atmo de la qualité de l'air locale.

La nouvelle échelle de calcul est graduée de "bon" à "extrêmement mauvais" (au lieu de "très bon" à "très mauvais" précédemment), symbolisée par six codes couleur allant du bleu clair au violet.

Les prévisions sont journalières et peuvent évoluer à la façon d'un bulletin météorologique.

Les données recueillies au sein des EPCI doivent permettre la mise en œuvre de plans de protection environnementale locaux et la réalisation d'actions concrètes dans les domaines des transports, de l'énergie et du bâtiment.

Quelle qualité de l'air dans l'UE ?

Sur le même sujet, la Commission européenne publie un deuxième rapport sur les perspectives en matière d'air pur qui fait un bilan des actions menées par les pays de l'Union européenne pour améliorer la qualité de l'air. Ce rapport évalue également le respect des plafonds d'émissions de polluants atmosphériques fixés dans la directive PEN sur les plafonds d'émissions nationaux.

Le rapport rappelle les trois piliers sur lesquels repose la politique européenne d'amélioration de la qualité de l'air :

  • la qualité de l’air ambiant en ce qui concerne l’ozone troposphérique, les particules, les oxydes d’azote, les métaux lourds dangereux et un certain nombre d’autres polluants ;

  • les obligations nationales de réduction des principaux polluants atmosphériques (dioxyde de soufre, oxydes d’azote, ammoniac, composés organiques volatils non méthaniques et particules) ;

  • les normes en matière d’émissions applicables aux principales sources de pollution, depuis les véhicules automobiles et les navires jusqu’à la production d’énergie et l’industrie.

Il évalue ensuite les perspectives de réalisation des objectifs fixé pour 2030 et au-delà, en tenant compte de l’ambition "zéro pollution" du pacte vert pour l’Europe et de l’objectif de réduction de moitié des incidences de la pollution atmosphérique sur la santé d’ici 2030 (par rapport à 2005).

Selon les rapporteurs, si l'ensemble des actes législatifs adoptés en matière de qualité de l’air et de climat étaient appliqués, les incidences sur la santé (décès, maladies...) pourraient avoir être divisées par deux entre 2015 et 2030.