Retraites : Bruno Le Maire favorable à relever l’âge de départ et sans attendre

Le ministre de l’Economie a pris position ce mardi matin, sans préciser pour autant le calendrier d’une telle réforme ni quel pourrait être le futur âge de départ.

Sur le calendrier d’une telle réforme, « il n’y a que le président de la République qui peut évaluer cela », a insisté Bruno Le Maire. LP/Olivier Lejeune






Bruno Le Maire
Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance
Sur le calendrier d’une telle réforme, « il n’y a que le président de la République qui peut évaluer cela », a insisté Bruno Le Maire. LP/Olivier Lejeune Bruno Le Maire Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance

    Emmanuel Macron doit s’exprimer sur le sujet avant la mi-juillet. Alors que le débat sur le départ à 64 ans à la retraite refait surface, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est dit favorable ce mardi à ce que le gouvernement recule l’âge de départ, estimant qu’il ne faut pas « remettre à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui ».

    « Moi je donne mes convictions, je suis favorable (à un relèvement de l’âge de départ) parce que c’est l’intérêt des Français et l’intérêt de la France que tout le monde, globalement, que notre pays, travaille davantage », a déclaré le ministre sur Cnews.



    Il s’est refusé à préciser quel pourrait être le futur âge de départ, alors que selon le quotidien Les Echos, certains dans l’exécutif pousseraient pour le porter à 64 ans, contre 62 aujourd’hui, et cela avant la prochaine élection présidentielle.

    Evaluer les « risques sociaux »

    Sur le calendrier d’une telle réforme, « il n’y a que le président de la République qui peut évaluer cela », a insisté Bruno Le Maire, ajoutant tout de même : « moi mon expérience c’est qu’on n’a jamais intérêt en politique à remettre à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui ». Il a toutefois concédé que le gouvernement devra évaluer les « risques sociaux » alors que les syndicats sont opposés au recul de l’âge de départ.

    « Est-ce qu’il y a des risques sociaux ? Est-ce qu’il y a des risques de troubles ? Est-ce qu’il faut encore davantage expliquer les choses ? Tout cela relève de la seule appréciation du président de la République », a estimé Bruno Le Maire.