Quelle aide pour la jeunesse ? Lyon annonce un RSA, Pécresse lance un «Revenu jeune actif »

La région Ile-de-France lance ce lundi un « revenu jeunes actifs » (RJA), conditionné, lui, à une formation, a expliqué sa présidente Valérie Pécresse qui ne veut pas « enfermer des jeunes de 18 à 25 ans dans l’assistanat ».

Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, en septembre 2020.

Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, en septembre 2020. ROMUALD MEIGNEUX/SIPA

Alors que la métropole de Lyon annonçait la semaine dernière la création d’une aide de 300 à 400 euros pour les jeunes de 18 à 25 ans en grande précarité, la région Ile-de-France lance ce lundi un « revenu jeunes actifs » (RJA) de 500 à 670 euros par mois, conditionné, lui, à une formation gratuite pour les jeunes sans emploi, a expliqué sa présidente Valérie Pécresse.

Le paradoxe

« Le paradoxe de cette crise, c’est qu’il y a à la fois des secteurs économiques qui sont à terre et des secteurs économiques qui recrutent massivement et qui sont en pénurie d’emploi », à savoir « le numérique, la sécurité, l’agroalimentaire, l’industrie, la santé et le social, le bâtiment et la construction », a précisé la présidente (Libres !) de région, dans l’émission le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

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Ces derniers secteurs proposent « des dizaines de formations aux centaines de métiers » qui amènent la région à financer « 45 000 formations vers ces métiers, avec des embauches directes à la clé », a affirmé Valérie Pécresse. La mesure coûtera 270 millions d’euros à la région, a indiqué son entourage à l’AFP.

« En s’inscrivant à l’une des formations gratuites et qualifiantes du catalogue régional », les stagiaires de la formation professionnelle toucheront « un revenu net de 500 à 670 euros par mois, pour toute formation suivie d’une durée au moins égale à quatre mois », explique la région sur son site internet. La part variable, une prime allant jusqu’à 1 000 euros, sera attribuée si la formation appartient à l’un des secteurs en tension.

300 à 400 euros par mois

L’ancienne porte-parole du gouvernement de François Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy s’oppose ainsi à la mise en place d’un RSA jeunes le temps de la crise, réclamé par plusieurs personnalités de gauche dont la maire PS de Paris Anne Hidalgo. « Je suis totalement contre enfermer des jeunes de 18 à 25 ans dans l’assistanat », a affirmé Valérie Pécresse.

A Lyon, en revanche, le président de la Métropole, Bruno Bernard (EELV) a annoncé plusieurs nouvelles mesures d’urgence en direction des jeunes et des étudiants. Notamment une baisse de l’abonnement annuel des TCL (Transports en commun lyonnais) pour les 18-25, qui passera de 32,50 euros à 25 euros par mois.

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Ainsi qu’une aide de 300 à 400 euros pour les jeunes de 18 à 25 ans en grande précarité. Défendu depuis plusieurs mois par les élus écologistes à Lyon, ce RSA sera expérimenté alors que la crise du Covid-19 plonge une grande partie des jeunes dans la précarité.

L’aide solidaire concernes ceux qui sont sortis du système scolaire et des autres dispositifs d’aide. « Il s’agit d’une première expérimentation, nous verrons comment l’ajuster dans les mois à venir. Cette catégorie d’âge est la plus touchée par les effets de la crise sanitaire » a précisé le président du Grand Lyon dans un entretien au « Monde ».

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