Cette "prise de contact", au siège du Medef, a débouché sur un calendrier, "chacun étant partant pour reprendre la discussion", selon Catherine Pinchaut, chargée de la santé au travail à la CFDT.

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"Cette réunion a permis de confirmer l'intérêt des partenaires sociaux pour une négociation sur le sujet", indique-t-on au Medef.

"La réunion posait la question: est-ce qu'on est d'accord pour en discuter? La réponse est oui, avec une première date le 4 mars prochain", a indiqué à l'AFP Pierre-Yves Montéléon, en charge du sujet à la CFTC. Le calendrier prévoit quatre dates d'ici juin.

Pour Serge Legagnoa (FO), le désaccord survenu au sein du COCT en présence de l'Etat n'empêche pas la reprise de discussions "entre partenaires sociaux" sur des questions comme la prévention et la qualité de vie au travail.

De son coté, la CGT a décliné l'invitation, estimant qu'"il ne saurait être question de parler santé au travail sans traiter de la question de la pénibilité" et qu'il était donc "prématuré" de discuter du sujet alors que la pénibilité doit être traitée dans le projet de réforme des retraites, selon un courrier envoyé au Medef.

La santé au travail a fait l'objet en 2018 d'un rapport de la députée LREM Charlotte Lecocq. Sa proposition de confier la gestion des financements à l'Urssaf avait provoqué une levée de bouclier du Medef. Les partenaires sociaux craignaient une "étatisation" du sytème, avec la création préconisée d'une structure unique "France Santé Travail" sous tutelle des ministères du Travail et de la Santé.

"Dix-huit mois après le rapport, on est toujours dans l'attente de la lettre d'orientation du gouvernement", souligne Catherine Pinchaut, qui estime que si la prévention et la qualité de vie au travail relèvent de la négociation interprofessionnelle, "l'Etat a un rôle à jouer" dans l'architecture du système de santé.

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