Le sport par ordonnance élargi aux maladies chroniques
Lancé en 2016, ce dispositif était jusqu'ici réservé aux personnes souffrant d'une affection longue durée, comme le diabète ou la sclérose en plaques. Il sera désormais accessible pour les patients souffrant notamment d'obésité, d'hypertension ou de dépression.
Par Les Echos
Le sport par ordonnance gagne du terrain. Mercredi soir, les députés ont entériné l'élargissement aux maladies chroniques du dispositif permettant aux médecins de prescrire de l'activité physique, dans le cadre du vote de la proposition de loi LREM sur le sport.
Depuis 2016, les personnes qui souffrent d'une affection de longue durée (ALD) peuvent en bénéficier. Environ 10 millions de personnes étaient jusqu'ici concernées, car souffrant d'une des pathologies listées, comme les AVC invalidants, le diabète de type 1 et 2 ou encore la sclérose en plaques.
Les patients inscrits dans ce dispositif sont d'ailleurs les seuls, dans le contexte de la pandémie de Covid-19, à pouvoir accéder aux équipements lorsque ceux-ci sont ouverts et accessibles, au même titre que les sportifs de haut niveau et les étudiants en sport.
Hypertension, obésité, dépression
L'amendement proposé par le groupe MoDem ajoute le terme de « maladie chronique et présentant des facteurs de risques ». Le sport par ordonnance pourra désormais concerner l'hypertension, l'obésité mais aussi la santé mentale notamment pour les personnes souffrant de dépression.
Cet élargissement pourra profiter à environ 20 millions de Français.
Selon des parlementaires, cet élargissement pourra profiter à environ 20 millions de Français. La ministre des Sports, Roxana Maracinenu a « salué l'engagement des différents groupes sur le sujet ».
Autre nouveauté, l'activité physique par ordonnance pourra désormais être prescrite par un spécialiste, et non uniquement par le médecin traitant, comme c'était le cas jusqu'ici. En revanche, la pratique d'un sport sur prescription ne bénéficiera toujours pas d'un remboursement par la Sécurité sociale.