« Je fais un appel, notamment dans les Ehpad, nous avons besoin de renfort », a déclaré dimanche 27 septembre le ministre de la santé, Olivier Véran, appelant les soignants à venir combler les « postes ouverts, les postes financés, qui ne sont pas pourvus ».
« Il y a plusieurs centaines de milliers d’infirmières diplômées qui n’exerçaient plus dans notre pays parce que le métier n’était pas assez attractif. Le Ségur de la santé, c’est une augmentation de l’attractivité, une augmentation de la reconnaissance sociale et financière », a assuré M. Véran au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.
Faisant allusion à la hausse minimale de salaire de 183 euros net pour l’ensemble des personnels hospitaliers paramédicaux (infirmiers, aides-soignants) et non-médiaux (agents techniques et administratifs) actée par les « accords de Ségur », le ministre a assuré que « l’hôpital est attractif ».
« Empêcher les gens d’aller en réanimation »
Interrogé sur le nombre de lits disponibles en réanimation, le ministre a assuré qu’« on ne pouvait pas construire des unités de réanimation du jour au lendemain pour accueillir 5 000 malades », mettant plutôt en avant que l’hôpital était capable « d’avoir des activités modulaires et de changer une activité en une autre ».
« En six mois, nous avons acheté tous les respirateurs, nous avons fait un stock stratégique d’Etat de tous les médicaments indispensables pour pouvoir prendre en charge en réanimation les malades », a-t-il fait valoir. « Nous sommes capables de soigner jusqu’à 29 000 malades en réanimation et 12 000 si c’était nécessaire à jour donné ».
« Cette capacité d’amplification des structures des lits des services de réanimation, elle est réelle mais elle se fait au détriment des services d’activité normale des blocs de chirurgie et des salles de réveil », a-t-il tempéré. « Ce que nous devons faire c’est empêcher les gens d’aller en réanimation, il est là l’enjeu ! ».
« Pas de confinement préventif avant Noël »
Concernant la proposition, dans une tribune parue dans Le Monde, des deux Prix Nobel d’économie Abhijit Banerjee et Esther Duflo d’instaurer un confinement national sur les 20 premiers jours de décembre pour permettre aux Français de retrouver leur famille lors des fêtes, Olivier Véran estime que ce scénario est « de l’ordre de la prédiction ».
Le ministre de la santé a écarté un reconfinement national « préventif » avant Noël et indiqué que la mise en place d’éventuelles restrictions de déplacement pendant les vacances de Toussaint dépendait de « ce que nous ferons lors des prochaines semaines ».
« Ce qui arrivera à la fin du mois d’octobre [date des vacances de la Toussaint] dépend de ce que nous ferons dans les prochains jours et les prochaines semaines », a déclaré le ministre, interrogé dans Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. « Si la circulation du virus augmente et qu’elle n’est pas freinée, si nous ne mettons pas tous les moyens nécessaires pour freiner sa circulation, eh bien cela met en danger notre système sanitaire et les Français eux-mêmes », a-t-il ajouté.
Retrouvez tous nos articles sur le SARS-CoV-2 et le Covid-19 dans notre rubrique
Sur l’épidémie :
- Visualisez l’évolution de l’épidémie en France et dans le monde
- Covid-19 : hausse, stabilisation ou baisse, où en est l’épidémie dans votre département ?
- Quelles sont les différences entre les vaccins ? Et leurs effets secondaires ?
- Les chiffres sur la pandémie de Covid-19 ont un intérêt, mais ils n’expliquent pas tout
Et aussi :
- Centres commerciaux, couvre-feu, confinements locaux, ce qui est autorisé, restreint ou interdit en France
- Entreprises, écoles, hôpitaux… quels masques sont suffisants ou pas ?
- Vidéo : quels sont les lieux les plus à risque ?
- Gare aux mauvais conseils et aux fausses rumeurs : on vous aide à faire le tri
Contribuer
Réutiliser ce contenu