Coronavirus : le chômage partiel moins généreux à partir du 1er juin

Pas de couperet pour le chômage partiel à partir du 1er juin mais il sera moins généreux prévient Muriel Pénicaud, la ministre du Travail alors que 11,3 millions de Français bénéficient de cette mesure.

 Selon Muriel Pénicaud, le but « c’est que le chômage partiel accompagne la reprise d’activité ».
Selon Muriel Pénicaud, le but « c’est que le chômage partiel accompagne la reprise d’activité ». LP/Fred Dugit

    Dans sa présentation, mardi, du plan de déconfinement, Edouard Philippe avait laissé planer un certain doute sur les mesures du chômage partiel qui bénéficie actuellement à 11,3 millions de salariés, soit presque un sur deux.

    « Le dispositif d'activité partielle, qui est un des plus généreux d'Europe, restera en place jusqu'au 1er juin. Il nous faudra ensuite l'adapter progressivement afin d'accompagner la reprise d'activité si l'épidémie est maîtrisée », a indiqué le chef du gouvernement en ajoutant : « Bien sûr, nous continuerons à protéger les personnes vulnérables et les secteurs professionnels qui demeureraient fermés. »

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    Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a apporté quelques précisions ce mercredi. « J'ai discuté avec les partenaires sociaux. Je leur ai confirmé il n'y aura pas de couperet le 1er juin. On va regarder comment être tous co-responsables et avoir un taux de prise en charge de l'État progressivement moins important. Tout doit être progressif. Le but, c'est que le chômage partiel accompagne la reprise », a-t-elle expliqué sur France Inter.

    Le Maire appelle un « maximum de Français à reprendre le travail »

    Actuellement, le chômage partiel permet aux entreprises qui doivent réduire voire arrêter leur activité en raison de la crise sanitaire du coronavirus, de verser une indemnité à leurs salariés dont 84 % du salaire net est prise en charge par l'Etat. Un dispositif qui début avril était estimé par Muriel Pénicaud à près de 20 milliards d'euros pour l'Etat et l'Unédic.

    En tout cas, ce dispositif de chômage partiel va évoluer avec la reprise des activités. Si Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, appelle un « maximum de Français à reprendre le travail » et à « préparer collectivement la reprise économique » après le déconfinement prévu le 11 mai, le Conseil des ministres a déjà, la semaine dernière, modifié un peu les règles du jeu.

    Une ordonnance prévoit que l'activité partielle puisse être demandée pour un poste et non plus seulement à l'échelle collective. On parle alors de chômage partiel individuel. Plus souple même s'il doit faire l'objet d'un accord d'entreprise, il permet aux entreprises d'adapter leur activité en vue de la reprise économique.

    Par ailleurs, la ministre du Travail a confirmé le maintien du dispositif d'activité partielle pour les parents actuellement en arrêt de travail pour garde d'enfants, au mois de mai.