Covid-19 : comment expliquer la «fracture vaccinale» française ?

Les chiffres de la vaccination publiés par l’Assurance maladie révèlent de fortes disparités entre les villes et les territoires. Inégalités socio-économiques, démographie, infrastructures... Les raisons de ces écarts sont nombreuses.

Une campagne de vaccination lancée par le conseil départemental et la préfecture de l'Oise, où plusieurs villes sont très en retard. LP/Simon Gourru
Une campagne de vaccination lancée par le conseil départemental et la préfecture de l'Oise, où plusieurs villes sont très en retard. LP/Simon Gourru

    Lorsque l’on appelle la mairie de Noirmoutier (Vendée), le message d’accueil qui vous fait patienter présente la procédure et les contacts à appeler pour se faire vacciner au plus vite. Si ce n’est qu’un détail, cela peut démontrer la détermination de l’île de plus de 9300 habitants à protéger sa population du coronavirus. Ici, au 11 juillet, selon les dernières statistiques mises en ligne ce vendredi par l’Assurance maladie, 68 % de la population totale a reçu une dose de vaccin. Le plus haut niveau du pays.

    A contrario, sur le continent, dans l’agglomération de Creil (Oise), l’une des villes les plus pauvres de France, à peine 35,9 % des habitants sont primo injectés, quand la moyenne nationale était de 53,1 %… Elle occupe la dernière place du classement en métropole, comme de nombreux territoires d’Île-de-France et de Paca, sans l’Outre-mer où la vaccination est très en retard. Dans le bas du classement, on retrouve un peu malgré elles les régions frontalières à la Suisse. Leur taux de vaccination y est faussé par les nombreux travailleurs frontaliers qui se sont fait vacciner en Suisse et ne sont pas comptabilisés par l’Assurance maladie.