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Olivier Véran, le neurologue au parcours politique limpide : suppléant, député puis ministre de la Santé

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Le médecin isérois n'a pas 40 ans (c'est pour bientôt), mais il entre au gouvernement à la tête d'un ministère très exposé en ce moment. A la santé, il va devoir gérer la crise du Coronavirus, mais aussi et peut-être surtout le mouvement de mécontentement des professionnels. Retour sur son parcours.

Olivier Véran (La République en Marche).
Olivier Véran (La République en Marche). © Radio France - Paul Sertillanges

Olivier Véran a donc été nommé ce dimanche soir Ministre de la santé. Il succède à Agnès Buzyn, partie mener la bataille des municipales à Paris suite au renoncement de Benjamin Griveaux.

Rapporteur de la loi sur la réforme des retraites

Député LREM de la première circonscription de l'Isère, neurologue au CHU de Grenoble, Olivier Véran va devoir s'atteler à de gros dossiers : le coronavirus, la crise à l’hôpital public et la réforme des retraites, sujet pour lequel il était jusqu'à ce dimanche soir encore, le rapporteur du texte à l'assemblée nationale.

Suppléant, mais député dès l'élection de 2012

C’est Geneviève Fioraso qui découvre en  2012 ce jeune neurologue de 32 ans à l’hôpital de Grenoble. Elle lui propose de devenir son suppléant, mais dès l'élection c’est lui qui siège à l'Assemblée Nationale, puisqu'elle entre au gouvernement. Jointe par France Bleu Isère, celle qui lui a mis le pied à l'étrier se réjouit de cette nomination. L'ancienne ministre salue "la détermination et le parcours" de celui qui fut son suppléant.

Dans la roue d'un certain Macron

Elle reste trois ans au gouvernement, trois années durant lesquelles le jeune Olivier Véran se fait sa place dans la majorité Hollande. Il sympathise notamment avec un certain Emmanuel Macron et lorsque l'ancien ministre de l'économie se lance dans la campagne présidentielle, Olivier Véran s'engage derrière lui. 

Sur la sécurité sociale, justement, l'intersyndicale grenobloise lui avait symboliquement remis un diplôme de casse sociale le 22 janvier dernier. La CGT, par la voix de sa secrétaire départementale, Elisa Balestrieri, n'oublie pas qu'en 2018, Olivier Véran avait été à l'origine d'une tentative de modification de la constitution. Transformer le terme "Sécurité Sociale" en "Protection Sociale"... sujet trop sensible, la majorité avait reculé à l'époque.

Budget, anorexie, cannabis thérapeutique...

Élu député sur son nom et avec l’étiquette LREM en juin  2017, il devient vite, dans un hémicycle remplis de nouveaux, et malgré son jeune âge, un pilier de la nouvelle majorité. Rapporteur général de la commission des affaires sociales, il défend chaque année le budget de la Sécurité Sociale, on lui doit aussi l’expérimentation du cannabis thérapeutique, ou encore le combat contre les mannequins anorexiques. 

Il assure le SAV dans les crises

A l'aise dans les médias, il est aussi un de ceux qui assurent le service après vente de la "Macronie" sur les plateaux télé : des gilets jaunes aux grèves contre la réforme des retraites. Il aurait dû d’ailleurs être le rapporteur du texte qui arrive ce lundi après-midi à l’assemblée. Mais à deux mois de son 40e anniversaire, il défendra ce texte depuis un autre poste, et sa carrière politique prend une nouvelle dimension.

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