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PME et grands comptes à l'heure du recrutement 2.0

¤ Agrégateur, e-cooptation, jobbing, le recrutement digital se segmente. ¤ Il permet de capter les jeunes, forger sa marque et économiser des frais RH.

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Par Hubert Vialatte

Publié le 10 févr. 2016 à 01:01

Internet n'a pas fini de bouleverser le marché des petites annonces de recrutement. En effet, à partir du 1er mars prochain, s'inscrire à Pôle emploi ne pourra plus se faire que sur Internet. Une fois l'inscription validée, une convocation pour un entretien à l'agence sera envoyée au demandeur d'emploi. De son côté, Carrefour a repensé son site de recrutement (www.recrute.carrefour.fr) : les offres d'emploi sont désormais géolocalisables. Il est donc possible de postuler via son mobile et de profiter d'un coaching en ligne par des conseillers de l'entreprise de distribution, qui a reçu, en 2015, 1 million de CV.

On se souvient de l'irruption du site Leboncoin devenu deuxième « job board » généraliste de France, derrière Indeed, selon le rapport du Conseil d'orientation pour l'emploi sur l'impact d'Internet sur le fonctionnement du travail. Le site vient d'annoncer sa décision de géolocaliser les offres d'emploi et de démarcher de manière volontariste les PME et TPE pour qu'elles déposent des annonces (lire page 16). Sur ce marché, la concurrence est rude avec le développement des sites spécialisés (Vitijob, Job-btp), des Salons virtuels et des agrégateurs d'emplois (Option carrière, Trovit, Jobijoba). Ce dernier revendique 1,2 million de petites annonces trouvées sur 368 sites.

Multitude d'applications

La nouveauté, c'est le foisonnement des applications de plus en plus techniques et l'implication croissante des entreprises. A Montpellier, Arkadin NTT, spécialiste des solutions de visioconférences, était présent sur LinkedIn depuis 2012. En mars, l'entreprise lance un site exclusivement dédié aux carrières (Careers.arkadin.com). Des salariés s'y mettront en scène pour expliquer leurs métiers, leurs motivations à avoir rejoint l'entreprise et tenteront convaincre les jeunes de s'enregistrer aux sessions de recrutement. « Le recrutement d'un manager par un cabinet de ressources humaines coûte entre 10.000 à 15.000 euros, voire plus. Une licence LinkedIn revient entre 5.000 à 10.000 euros par an : il suffit d'un demi-recrutement pour la rentabiliser. On a accès à des millions de profils à jour. Et les cabinets de recrutements utilisent la même base... », explique Sophie Huss, directrice Talent acquisition & training au sein d'Arkadin.

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La digitalisation touche tous les secteurs. Samuel Penneçot, directeur des opérations pour la société de projet chez Oc'Via Maintenance qui mène le chantier de la ligne ferroviaire nouvelle Nîmes-Montpellier, écume les groupes thématiques sur LinkedIn. « La maintenance ferroviaire requiert des compétences précises : haut niveau de technicité, travail de nuit, trains circulant à 220 km/h... », explique-t-il. Les hôteliers et cafetiers franciliens utilisent, quant à eux, l'application mobile Jobminute, qui vient de sortir en version iPhone début février. « Elle digitalise le bouche-à-oreille », explique son fondateur, Antoine Poiron. En cas de défection d'un salarié, Jobminute permet de « toucher » plusieurs candidats et se charge d'une partie du travail administratif ! La base de données (1.200 candidats), essentiellement francilienne, devrait s'étendre sur le littoral méditerranéen cet été, pour les recrutements saisonniers.

Soigner son image

De nouveaux métiers d'intermédiaires encore plus spécialisés sont nés avec ceux qui explorent le recrutement par cooptation (www.keycoopt.fr), développent des outils pour aider les entreprises à recruter en ligne (www.assessfirst.com) ou ont même inventé des plates-formes de site d'annonces pour des petits services entre particuliers ou des free-lances (www.youpiJob, qui se veut le Tripadvisor des prestations de service).

Mais une chose est sûre, les entreprises doivent prendre garde à l'image qu'elles donnent à travers leur présence sur les sites de recrutement. « Il ne faut pas un trop grand delta avec la réalité, sinon le retour de bâton est fatal », explique Fabien Admiral, directeur des ressources humaines d'un site de Merlin-Gerin, à Alès.

H. V.

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