Jean Castex : plan de relance le 3 septembre, 550 emplois pour la justice, 2 milliards à la culture

Jean Castex, invité de la matinale de France Inter mercredi 26 août 2020.  ©Radio France - France Inter
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Jean Castex, invité de la matinale de France Inter mercredi 26 août 2020. ©Radio France - France Inter
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Plan de relance de l'économie, état de l'épidémie, rentrée scolaire, sécurité et emplois dans la justice : le Premier ministre Jean Castex était l'invité du Grand entretien de Léa Salamé et Nicolas Demorand.

Avec
  • Jean Castex Haut-fonctionnaire, ex-Premier ministre français

Le plan de relance de l'économie sera annoncé officiellement le jeudi 3 septembre, annonce le Premier ministre Jean Castex, invité de France Inter mercredi matin, pour sa rentrée politique et médiatique. "Gouverner, c'est savoir s'adapter aux circonstances", a expliqué le chef du gouvernement, minimisant le report "d'une semaine" de la présentation du plan de 100 milliards d'euros pour relancer la croissance après la crise économique provoquée par l'épidémie du coronavirus.

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"Il n'y aura pas de hausses d'impôts" pour financer le plan de relance de l'économie française a affirmé Jean Castex. "Je crois qu'un des outils de lutte contre la crise, c'est la stabilité des règles du jeu fiscal." Jean Castex a expliqué qu'une partie du plan de relance sera "supportée à l'échelle mutualisée de l'ensemble communautaire" de l'Union européenne. "Sur ces 100 milliards, c'est totalement inédit, il y en a 40 qui vont venir de l'Europe grâce au travail d'Emmanuel Macron et d'Angela Merkel", a-t-il rappelé. "Si on avait eu ça lors des crises précédentes, ça aurait tout changé", a indiqué le Premier ministre, jugeant que ce plan était une "réhabilitation de l'Europe".  

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"Pas de quoi s'affoler"

A propos de l'épidémie, "l'ensemble du peuple français a fait face", a estimé le Premier ministre. "Cette épidémie est caractérisée par une forme d’imprévisibilité et d’incertitude", a-t-il constaté. "Il y a une reprise de l’épidémie, de la circulation virale. Même s'il n’y a pas de quoi s’affoler, on n’est pas revenu à la situation du mois d’avril ou du mois de mai."

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"Il y avait encore il y a quelques semaines, 1000 cas par jour qui étaient diagnostiqués. On est autour de 3000. Vous voyez bien quand même qu'il y a quelque chose qui se passe", a-t-il toutefois admis.

Le virus, "toujours aussi virulent"

Il faut désormais "vivre avec le virus", a souligné Jean Castex. "Il est aussi virulent, en tout cas aucun élément me permet de dire qu'il a baissé en virulence. Donc nous devons prendre des mesures, nous ne devons pas baisser la garde. Mais la vie doit être plus forte, et 'vivre avec le virus' doit dire que nous allons tout faire pour que les Français reprennent le travail, l'école, leur vie sociale et culturelle le plus normalement possible."   

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À propos des "anti-masques", le Premier ministre juge que "s'ils ne le croient pas pour eux même", ces derniers doivent "penser aux autres". "Ils ont tous des personnes vulnérables, âgées, dans leurs familles. Parce que soi-même on se sent invincible et qu'on n'a pas besoin de masque, on va contaminer les autres : non, j'appelle au sens des responsabilités."

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Jean Castex indique par ailleurs vouloir "tout faire" pour éviter un nouveau confinement. "Cela a été très positif sur l'arrêt du virus mais les conséquences individuelles et psychologiques ont été très lourdes."  

Pas de masque fournis à tous les élèves 

Le Premier ministre a confirmé que l'Etat ne fournira pas de masques à tous les élèves. "Aucun pays au monde n'a généralisé la gratuité ; il y a des cas de masques gratuits, pour les personnes vulnérables au virus pour raisons médicales. Nous avons aussi mis en place un dispositif de distribution de masques pour les plus précaires par leurs revenus. On vient de distribuer 50 millions de masques à trois millions de familles, représentant neuf millions de personnes." Il précise : "Le masque n'est pas une fourniture scolaire, c'est un outil de protection, comme pour tous les citoyens. On cible les vulnérables à la maladie et les plus précaires."

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"On est prêts" pour la rentrée, a-t-il affirmé, répondant à une auditrice, inquiète de devoir mettre son enfant à l'école. "J'ai porté ce matin les recommandations des sociétés savantes de pédiatrie qui écrivent que "fermer les écoles ou ne pas y mettre les enfants a des conséquences fortement délétères pour les enfants et leur apprentissage, avec un impact sur leur bien-être et leur santé", a expliqué Jean Castex. 

"Oui, nous vous devons la sécurité pour votre enfant, mais rien ne serait pire qu'en ne vous la donnant pas, vous décidiez de ne pas scolariser votre enfant", a-t-il ajouté. 

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Le télétravail, un "fait de société"

Interrogé sur le télétravail, Jean Castex a jugé qu'il s'agissait là d'un "fait de société", "effet positif et structurel de cette crise". "On va se mettre à le regarder différemment, peut-être même se dire que ça s'organise. J'ai demandé aux partenaires sociaux de s'emparer du sujet." 

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Deux milliards du plan de relance pour le secteur culturel

"Le secteur culturel a beaucoup souffert de cette crise, l'Etat a développé des dispositifs forts et justifiés", a estimé Jean Castex. Le Premier ministre incite les "Françaises et Français à aller au cinéma et au théâtre" où le port du masque sera rendu systématique. "Dans le plan de relance, la culture bénéficiera d'une dotation exceptionnelle de deux milliards sur les cents milliards. S'il y a une spécificité française, c'est que vivre avec le virus, c'est aussi se cultiver avec le virus."

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Jauge à 5000, plus de dérogation possible en zones rouge

La jauge pour les événements publics et sportifs sera maintenue à 5000 personnes. De plus, "ce qui a été dit hier en Conseil de défense, c'est que, dans les départements rouges, c'est-à-dire où il y a une forte circulation virale, il ne sera plus possible à l'autorité préfectorale de déroger", a encore indiqué le Premier ministre. 

Le port du masque sera aussi généralisé dans les lieux culturels. Jusque-là, le port du masque était obligatoire si les distances de sécurité ne pouvaient pas être respectées. "On va inverser, sauf dans les zones où il y a une forte circulation virale, où il y aura le cumul des deux obligations. Sinon ce sera surtout le port du masque qui sera obligatoire."

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Sécurité : renforcer "la réponse pénale" 

"Le service public de la justice dans ce pays fonctionne insuffisamment bien parce que l'Etat, qu'aujourd'hui je représente, n'a pas fait son travail à son égard", a reconnu Jean Castex, après des mois de juillet et août "pas satisfaisants" en matière de sécurité. 

"Dès ma prise de fonction, j'ai demandé au ministre des Comptes publics 250 emplois en plus dès 2020", a-t-il précisé. 550 emplois supplémentaires seront aussi créés en 2021, inscrits dans la prochaine loi de finances soumise au Parlement. "Sous le quinquennat de Monsieur Macron, il y aura quand même eu 2000 emplois de greffiers et magistrats en plus", a assuré Jean Castex qui a noté que "ça ne va pas suffire encore".

Pour le chef du gouvernement, la sécurité "est une priorité" : "Je ne pourrai pas obtenir des résultats immédiats mais on va tout faire pour mobiliser notre appareil policier et judiciaire", a aussi commenté Jean Castex, qui se dit "très mobilisé" sur la question.

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Jean Castex a également indiqué son souhait d'instaurer des "juges de proximité" qui pourraient traiter et "sanctionner très vite" les "petites infractions pénales, les contraventions, les incivilités qui ne sont quasiment jamais sanctionnées parce que la justice est embouteillée et ne dispose pas des moyens".

StopCovid : l'app "n'a pas obtenu les résultats qu'on en espérait"

"StopCovid est un outil dans la panoplie de lutte contre l'épidémie. Il n'a pas obtenu les résultats qu'on en espérait, peut-être par défaut de communication", a reconnu Jean Castex. "Mais nous savions que tester grandeur nature un tel outil par temps d’épidémie serait particulièrement difficile. Nous ne sommes pas le seul pays a faire ce même constat." 

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Révélations de Médiapart : "Je n'ai rien stoppé du tout"

"Je n'ai rien stoppé du tout", a déclaré le Premier ministre alors que Mediapart affirme qu'une enquête sur la gestion des déchets dans la communauté de communes de Conflent-Canigó (Pyrénées-Orientales), dont il était le président, a été stoppée le 6 juillet, soit trois jours avant sa nomination comme Premier ministre. "Je me demande bien comment j'aurais pu stopper une enquête à laquelle je n'ai jamais été appelé ou mis en cause par aucun acte de procédure, même pas une audition." 

Jean Castex a par ailleurs déclaré qu'il n'a rien à se reprocher dans ce dossier. "A part dire que j'aurais soi-disant stoppé cette enquête, même l'article ne me fait pas vraiment de reproches", a réagi le Premier ministre.

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